Le moteur de recherche chinois Baidu a dévoilé son premier ordinateur quantique qui marque son entrée dans la course aux systèmes de calcul pouvant résoudre des problèmes complexes très ciblées beaucoup plus vite que des ordinateurs traditionnels.

Son premier système baptisé Qian Shi intègre un processeur quantique de 10 qubits mais la firme indique avoir déjà développé une puce comptant 36 qubits. Ce premier dispositif de Baidu pourra être utilisé à distance par des chercheurs, comme le propose déjà IBM avec ses propres systèmes, afin de résoudre des problématiques spécifiques et d'explorer les applications faisant usage du calcul quantique.

Baidu Qianshi ordinateur quantique

Une plate-forme spéciale en cloud, baptisée Liang Xi, a été présentée et permet de relier plusieurs systèmes quantique entre eux aussi bien que d'accéder au potentiel de l'ordinateur quantique depuis un ordinateur ou un smartphone.

Baidu se positionne sur le quantique

En l'absence de détails sur la nature des qubits et le degré de précision des calculs générés (en fonction de la stabilité du système), difficile d'estimer les performances de l'ordinateur quantique chinois.

Le sujet des ordinateurs quantiques intéresse beaucoup de monde avec l'étude de nouvelles applications permises par leur fonctionnement particulier et avec en point de mire la suprématie quantique, ce point d'inflexion par lequel un système quantique pourra réaliser un calcul qu'aucun système informatique classique ne saurait réaliser dans un délai "raisonnable" (jusqu'à quelques années).

La qualité et la précision des résultats quantiques se heurtent à la stabilité du système de calcul, très sensible aux moindres variations lorsqu'il s'agit de qubits refroidis jusqu'à une température proche du zéro absolu.

Tandis que Google a cru atteindre cette suprématie quantique mais a vu ses résultats critiqués, IBM a annoncé fin 2021 le développement d'un processeur quantique Eagle de 127 qubits qui pourrait potentiellement réussir le test du calcul impossible à réaliser en informatique classique.

Source : Reuters