La récolte d'échantillons de divers corps célestes est la nouvelle marotte des agences spatiales internationales, qu'il s'agisse de la Lune, de Mars, des comètes ou des astéroïdes, afin de mieux comprendre l'histoire de la formation du système solaire mais aussi d'étayer les théories sur l'émergence de la vie sur Terre à partir de composants disséminés par des météorites.

La mission Osiris-REx avait pour but d'approcher l'astéroïde Bennu et de prélever un échantillon de sa surface avant de le ramener sur Terre. Les objectifs ont été remplis et la sonde a fait son retour sur Terre en septembre dernier.

Depuis, la NASA a récupéré le compartiment TAGSAM (Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism) protégeant l'échantillon et procède à l'analyse de tout ce qu'elle trouve.

Déjà un succès de poids

Et il y a de la matière ! Avant même d'accéder à la capsule contenant les échantillons prévus, il a fallu récupérer de la matière excédentaire sous forme de poussière noire et de petits débris rocheux.

Osiris-REX echantillon

Celle-ci provient sans doute de l'opération de mise en sécurité de l'échantillon après que le bras collecteur a plongé dans la surface, plus souple et élastique que prévu, embarquant plus de matière qu'anticipé.

Rien que pour cette matière excédentaire, la NASA indique avoir collecté 70,3 grammes de cailloux et de poussière de l'astéroïde...soit plus que les 60 grammes que l'agence spatiale américaine avait fixé comme objectif de collecte pour la mission.

Une précieuse cargaison

Et c'est sans compter avec le contenu de la capsule d'échantillon elle-même, toujours pas extraite du TAGSAM. C'est que 2 des 35 points d'attache de la partie supérieure du compartiment refusent de céder, obligeant à réfléchir à des techniques alternatives pour assurer le démontage sans abîmer la capsule de l'échantillon et récupérer ce qui reste encore de matière excédentaire.

Les équipes de la NASA vont donc continuer ces prochaines semaines de procéder au démontage du TAGSAM tout en récupérant ce qui reste de matière de Bennu, puis de l'échantillon lui-même. Dans le même temps, les analyses de ce qui a déjà été prélevé ont déjà démarré.

Les premières observations ont révélé la présence d'eau et de carbone en quantités significatives, alimentant la théorie selon laquelle des astéroïdes s'écrasant sur Terre ont pu ensemencer notre planète avec des précurseurs de la vie.

Source : NASA