Vous avez eu peu de chance d'y échapper : depuis début juillet (et fin juillet en France), de nombreux utilisateurs de smartphones se sont transformés en dresseurs de Pokemon après avoir téléchargé l'application Pokemon Go sur Android ou iOS, les conduisant à consulter frénétiquement leur appareil en quête des bestioles virtuelles, au point parfois d'en oublier le monde réel.

L'engouement a été immense et les créateurs de l'application ainsi que les éditeurs de portails de téléchargement se frottent déjà les mains des revenus générés, notamment grâce aux achats in-app. Avec Pokemon Go, tout s'est directement compté par dizaines ou centaines de millions : nombre de téléchargements, nombre de joueurs actifs...et le tout sur une période de temps très courte, permettant au titre d'enchaîner les records en matière de diffusion massive.

Pokemon Go utilisateurs

Un peu moins de deux mois plus tard, l'engouement reste très fort mais les entreprises suivant les statistiques mobiles notent tout de même un fléchissement de l'intérêt pour le jeu. Après une poussée massive, le nombre de joueurs est en décroissance continue depuis début août et d'autres paramètres montrent que le jeu occupe moins les utilisateurs au quotidien.

Ce point était particulièrement suivi car il est apparu que Pokemon Go avait pris une place très importante dans l'utilisation des smartphones, affaiblissant l'usage d'autres services et applications, et notamment des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram...).

En proposant aux joueurs d'aller se promener le smartphone en main pour détecter et capturer les monstres virtuels, le titre avait réussi le tour de force à accaparer une grande partie du temps d'utilisation quotidien de l'appareil, laissant peu de place au reste.

Déjà, les analystes se posent la question de la survie du phénomène Pokemon Go (les problèmes non résolus par l'éditeur Niantic d'accès aux serveurs n'aident pas) au-delà des premiers mois mais aussi et surtout de la visibilité de la réalité augmentée à plus long terme.

Pokemon Go aura eu le mérite de faire découvrir et exploiter le principe d'une réalité augmentée basique mais ludique à un très grand nombre d'utilisateurs et il reste à voir si cet avant-goût censé aider à faire émerger d'autres applications de réalité augmentée ne retombera pas trop vite.

Source : Bloomberg