Comme d'autres grands acteurs de l'industrie mobile, le groupe Huawei s'est opposé aux montants des droits de licence réclamés par Qualcomm pour exploiter ses technologies 5G.
Cette question a fait par exemple l'objet d'une bataille homérique entre Qualcommm et Apple avant de trouver une solution à l'amiable qui a débloqué un accès à la 5G pour les iPhone...mais a aussi conduit Intel à quitter le marché des modems 5G.
Après plusieurs années de litiges, Qualcomm et Huawei ont pareillement trouvé un accord sur les droits de licence 5G sans recourir aux tribunaux. Celui-ci va permettre au groupe américain de récupérer un paiement de 1,8 milliard de dollars, ce qui a fait bondir son cours de 13%.
L'ironie de la situation est que Qualcomm n'a plus le droit de fournir des puces mobiles au géant chinois, du fait des restrictions imposées par le décret sur la sécurité nationale signé par le président des USA Donald Trump en 2019 et prolongé cette année.
Cela ne l'empêche pas de toucher des royalties sur les ventes passées, l'entreprise tirant une bonne partie de ses revenus des droits de licence issus de sa propriété intellectuelle, mais aussi sur un certain nombre de brevets "essentiels", c'est-à-dire incontournables dans l'industrie.
Le nouvel accord prend la suite d'une entente partielle qui conduisait Huawei à effectuer un versement de 150 millions de dollars chaque trimestre et va permettre aux deux entreprises de partager leurs brevets respectifs (Huawei est aussi détenteur d'un gros portefeuille de brevets autour de la 5G).
Malgré cette annonce qui embellit ses finances, Qualcomm a averti d'une faiblesse dans ses revenus du prochain trimestre du fait du retard du lancement d'un important smartphone 5G.
Tous les regards se tournent donc vers l'iPhone 12 5G d'Apple qui pourrait être commercialisé dans une fenêtre décalée au-delà du mois de septembre. Début juin, le fournisseur de puces Broadcom évoquait lui aussi un décalage du lancement de la nouvelle génération d'iPhone.