Après un gros épisode caniculaire fin juin, la France a connu un second coup de chauffe en juillet avec des températures dépassant par endroits les 40 degrés. Et selon World Weather Attribution, le réchauffement climatique a contribué à l'émergence de cette poussée de chaleur et à ses températures extrêmes, faisant tomber plusieurs records en France et en Europe Occidentale.

L'examen d'une série de simulations de modèles climatiques suggère qu'un tel épisode aurait dû être très rare dans un climat sans influence des activités humaines, avec une occurrence d'une fois tous les 1000 ans, mais dont la répétitivé est accélérée d'un facteur 10 (au moins) par l'effet du réchauffement climatique.

WWA canicule rechauffement climatique

Credit : World Weather Attribution

L'étude suggère également que l'impact de l'Homme sur le climat a contribué pour 1,5 à 3 degrés à la hausse des températures par rapport à une atmosphère sans interaction humaine.

Une telle poussée des températures crée un risque direct sur la santé humaine, imposant de réfléchir à des plans d'action à mettre en place pour des épisodes caniculaires amenés à revenir plus fréquemment, relève encore World Weather Attribution.

Au-delà des effets sur la santé, avec un risque de surmortalité, les fortes températures peuvent perturber certaines activités comme les transports et accroître fortement les risques d'incendie et de dysfonctionnements divers.

Il reste que les tendances climatiques sont difficiles à évaluer et surtout à relier effectivement à l'effet d'un réchauffement anormal provoqué par l'activité humaine.

Les modélisations tentent ici de départager les fréquences des événements extrêmes et les températures maximales avec et sans l'accumulation des gaz à effet de serre produits par l'activité industrielle humaine.