Le monde est actuellement dans un moment de transition concernant les phénomènes climatique La Niña et El Niño. La première a eu un effet refroidisseur sur le climat mondial durant une période exceptionnelle de trois années, masquant légèrement l'effet du réchauffement climatique.

Le second a un effet chauffant / asséchant sur une bonne partie du globe, tout en provoquant des intempéries et des inondations importantes dans d'autres. La grande crainte est qu'il risque d'accentuer le réchauffement de l'atmosphère provoqué par l'activité humaine et ne renforce les épisodes de canicule et de sécheresse sous nos latitudes.

Déjà les premiers signes

L'effet du mouvement El Niño devrait débuter durant l'été 2023 mais des signes précurseurs sont déjà repérés par le réseau de satellites de météorologie marine Sentinel-6 qui mesure notamment la hauteur des océans, la présence de vagues et de vents de surface.

NOAA Sentinel 6 El Nino signes précurseurs

La NASA a observé un courant d'eau chaude constitué de vagues de faible hauteur mais très larges parcourant l'Océan Pacifique d'Ouest en Est au niveau de l'équateur. Il est le signe du début du réchauffement des eaux de surface du Pacifique Ouest vers l'Est, préparant le phénomène El Niño.

La durée et l'intensité de ce nouvel épisode sont encore incertains mais dans le contexte actuel, il sera particulièrement surveillé dans la mesure où il pourrait entraîner de nouveaux records de températures dans certaines zones géographiques et de puissantes inondations dans d'autres.

El Nino et chaleur des océans, un cocktail brûlant ?

L'un des points inquiétant les scientifiques et pouvant contribuer à amplifier l'effet El Niño est que la température des océans est très élevée actuellement et constitue un immense réservoir de chaleur dont une partie pourrait être déversée sur les continents par ce phénomène, avec des effets encore plus intenses que d'habitude.

Dans le contexte d'accélération rapide des températures moyennes à la surface du globe, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) estime que les effets conjugués de ces événements pourraient conduire à une série de nouveaux records de température ces douze prochains mois.

Source : JPL