Les soucis de Research in Motion, le fabricant canadien des smartphones Blackberry, sont loin d'être réglés au Moyen-Orient. Les Etats veulent disposer d'un moyen de surveillance des communications sécurisées et menacent pour l'obtenir d'interdire les services Blackberry au nom d'un risque pour la sécurité nationale.

Les Emirats Arabes Unis ont posé un ultimatum de quelques mois au fabricant pour qu'il trouve une solution mais dans le cas de l' Arabie Saoudite, le blocage des services est prévu dès ce vendredi, faute d'avoir trouvé un accord.

Si les dirigeants de RIM ont refusé jusqu'à présent de céder aux pressions, c'est aussi lié au fait que bon nombre des fonctionnaires de ces gouvernements et des industriels utilisent massivement des terminaux Blackberry. Fermer les services de messagerie ne serait pas sans conséquences sur les activités.


Céder ou ne pas céder
Malgré la rumeur d'un accord entre RIM et le gouvernement indien pour ouvrir l'accès aux communications a été évoqué en début de semaine, le groupe canadien a réfuté l'idée ultérieurement dans un communiqué voulant rassurer ses clients sur le niveau de sécurité offert grâce à son système.

C'est bien un équilibre entre la relation de confiance instaurée avec ses clients depuis des années et la volonté de certains gouvernements de surveiller les communications sur leur territoire qui doit éventuellement être trouvé et, pour le moment, RIM n'est pas décidé à céder, d'autant plus que c'est bien la partie professionnelle de son service qui est visé.

L'instauration d'un système de monitoring s'appliquerait aussi bien aux autochtones qu'aux professionnels de passage, posant des problèmes de respect des données personnelles dont RIM ne veut pas prendre la responsabilité.

L'annonce du blocage de ses services par l'Arabie Saoudite intervient à un moment clé, celui du lancement de la nouvelle plate-forme Blackberry OS 6 et du smartphone tactile Blackberry 9800 Torch qui doit redynamiser une gamme jugée plus assez innovante.