Pour sa treizième mission, la jeune entreprise Rocket Lab devait placer plusieurs satellites en orbite, contribuant à en faire un acteur sérieux du marché en forte progression des petits satellites placés en orbite basse autour de la Terre.
Avec ses lanceurs Electron pouvant être produits rapidement et à moindre coût grâce à un procédé d'impression 3D du moteur, la firme veut séduire les entreprises de l'aérospatiale voulant mettre en orbite des constellations de satellites miniature, souvent pour de l'observation ou des communications, dans l'espace proche de la Terre.
Partie de son pas de tir privé en Nouvelle-Zélande, la treizième mission, baptisée "Pics or It Didn't Happen", devait mettre en orbite plusieurs satellites d'observation terrestre en haute définition et un satellite embarquant des instruments de mesure.
Après un décollage normal, le lanceur a commencé à perdre de la vitesse au bout de 6 minutes de vol puis à perdre de l'altitude. Rocket Lab a confirmé peu après un incident dans la quatrième minute de l'ascension, lors de l'allumage du second étage, et a indiqué avoir perdu le lanceur ainsi que les sept satellites qu'il transportait.
La cause exacte n'est pas encore connue mais la firme assure déjà qu'elle prépare de nouvelles missions cet été et qu'elle dispose de plusieurs lanceurs Electron en production.
Après 11 tirs consécutifs réussis, les choses se compliquent un peu pour Rocket Lab qui mettait en avant la fiabilité à moindre coût de ses missions qui ont déjà permis de mettre en orbite plus de 50 satellites.
L'entreprise poursuit par ailleurs divers projets, de la capacité de transformer Electron en lanceur réutilisable à celle d'envoyer des charges utiles vers la Lune pour participer à sa colonisation ces prochaines années.