La tension monte d'un cran pour Rockstar North. Le studio écossais, en plein développement du très attendu GTA 6, se retrouve au cœur d'une tempête sociale et désormais politique. En octobre 2025, 31 employés ont été renvoyés. La raison officielle ? Divulgation d'informations confidentielles. Une version fermement contestée par les principaux intéressés, qui y voient une manœuvre pour étouffer leurs efforts de syndicalisation.
Pourquoi le gouvernement s'en mêle-t-il ?
L'affaire a quitté les murs du studio pour résonner jusqu'à la Chambre des communes. C'est le député écossais Chris Murray qui a porté le sujet à l'attention du Premier ministre Keir Starmer. Après une rencontre jugée insatisfaisante avec la direction de Rockstar Games, le député a exprimé de vives inquiétudes quant au respect du droit du travail et à des pratiques qu'il qualifie d'antisyndicales.
La réponse du chef du gouvernement ne s'est pas fait attendre. Qualifiant l'affaire de "très préoccupante", Keir Starmer a réaffirmé un principe fondamental : "Chaque travailleur a le droit d'adhérer à un syndicat". Il a ensuite assuré qu'une enquête ministérielle serait lancée pour faire la lumière sur ces licenciements.
Quelle est la version des employés licenciés ?
Pour les salariés renvoyés, la chronologie est évidente : leur renvoi coïncide étrangement avec leurs démarches pour créer le Rockstar Games Workers Union, en collaboration avec le syndicat IWGB. Selon eux, plus de 10% du personnel britannique avait déjà adhéré, un seuil clé pour obtenir une reconnaissance officielle de leur démarche de syndicalisation.
Ils accusent la direction d'une "opération d'intimidation syndicale". La faute grave invoquée par la firme concernerait des échanges sur un serveur Discord, que les employés décrivent comme une simple tentative de clarifier des politiques internes en vue de leur action collective, et non une fuite organisée.
Rockstar Games est-il un récidiviste ?
Ce n'est pas la première fois que les pratiques managériales de Rockstar sont pointées du doigt. En 2018, une enquête avait mis en lumière la culture du "crunch" lors du développement de Red Dead Redemption 2. Des semaines de travail allant jusqu'à 60 heures, des heures supplémentaires non systématiquement payées et un climat de travail délétère avaient été dénoncés.
Cette nouvelle affaire, qui concerne directement le développement de GTA 6, ravive de mauvais souvenirs et ternit l'image du studio. L'intervention politique pourrait marquer un tournant, forçant l'entreprise, propriété de Take-Two Interactive, à revoir ses méthodes face à une pression devenue nationale. Le jeu, lui, est désormais attendu pour novembre 2026.
Foire Aux Questions (FAQ)
Que reproche-t-on exactement à Rockstar Games ?
On reproche au studio d'avoir licencié 31 employés sous le prétexte d'une faute grave (fuite d'informations), alors que la vraie raison serait leur tentative de former un syndicat, ce qui constituerait une pratique antisyndicale illégale.
Qui est intervenu au niveau politique ?
Le député écossais Chris Murray a interpellé le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui a qualifié l'affaire de "profondément préoccupante" et a promis que ses ministres examineraient le dossier.
Quel est le jeu concerné par cette affaire ?
Les employés licenciés travaillaient sur le développement du très attendu Grand Theft Auto 6 (GTA 6), l'un des jeux les plus anticipés de la décennie.