Décidément, l'époque est aux mauvaises surprises pour le portefeuille des joueurs. Après les consoles et les abonnements, voilà que certains jeux, même anciens, voient leur prix gonfler sans prévenir. C'est le cas des célèbres aventures au Far West de Rockstar Games, Red Dead Redemption et sa suite, qui ont subi une hausse de prix en catimini sur les boutiques en ligne de PlayStation et Xbox dans plusieurs régions du globe. Si la France semble pour l'instant épargnée, la nouvelle a de quoi faire grincer des dents au Royaume-Uni, en l'Australie, Brésil, République Tchèque ou encore au Chili.

Une addition plus salée pour des titres vieillissants

Les chiffres parlent d'eux-mêmes et la pilule est parfois dure à avaler. Au Royaume-Uni, par exemple, le portage de Red Dead Redemption premier du nom, sorti en 2023 au prix déjà jugé coquet de 49,99 euros chez nous (39,99 livres sterling outre-Manche à l'époque), s'affiche désormais à 49,99 livres sterling sur PlayStation. Soit une jolie rallonge de 10 livres pour un titre originellement paru en 2010 et dont la réédition n'a pas franchement brillé par ses améliorations. La version Xbox, disponible en rétrocompatibilité, n'est pas en reste et grimpe à 29,99 livres. Quant à Red Dead Redemption 2, initialement tarifé à 54,99 livres depuis 2021, il faut maintenant débourser 59,99 livres. Le pack regroupant les deux opus ? Il prend carrément 15 livres de plus, passant de 84,99 à 99,99 livres. Le Brésil a même vu le prix du premier Red Dead Redemption flamber de 50% ! Pendant ce temps, les versions Nintendo Switch et Steam du premier volet semblent majoritairement épargnées, à l'exception notable du Brésil où la Switch avait déjà connu une hausse en mars 2024. Cette stratégie tarifaire à géométrie variable de Rockstar Games a de quoi laisser perplexe.

Les joueurs voient rouge, Rockstar reste muet

Forcément, la nouvelle n'a pas tardé à faire le tour de la toile, et la réaction des joueurs ne s'est pas fait attendre : c'est un concert de soupirs et de critiques qui résonne sur les forums et réseaux sociaux. Beaucoup ont du mal à comprendre pourquoi un jeu datant de 2010, même culte, avec des améliorations minimes lors de son portage, devrait commander un tel prix en 2025. Surtout quand on le compare à des remasters ou remakes bien plus généreux. Le silence radio de Rockstar Games sur cette affaire n'arrange rien et ne fait qu'alimenter les spéculations. La plus persistante ? Que cette hausse soit un ballon d'essai avant le lancement très attendu de GTA 6. Avec des rumeurs persistantes d'un prix qui pourrait allègrement dépasser la barre des 79,99 euros, voire flirter avec les 100 dollars/euros, cette manœuvre sur Red Dead Redemption est vue par certains comme un signe avant-coureur de la nouvelle politique tarifaire de l'éditeur. Après tout, quand on voit un Mario Kart World annoncé à près de 90 euros en boîte, on se dit que tout est possible.

La "tarification variable" de Take-Two en question

Il faut dire que Take-Two Interactive, la maison mère de Rockstar, n'a jamais caché son approche "flexible" en matière de prix. Strauss Zelnick, son PDG, a souvent répété que si un jeu offre une valeur substantielle, le marché “s'en occupera de lui-même”. Une autre de ses déclarations passées indique que la tarification serait “basée sur ce que les consommateurs sont prêts à payer”. Cette récente augmentation des prix des Red Dead Redemption pourrait bien s'inscrire dans cette logique. Mais elle relance avec force le débat sur la valeur réelle des jeux, surtout des portages et des titres plus anciens, dans un paysage vidéoludique en constante évolution. Pour l'heure, Rockstar n'a pas jugé bon de commenter, ni de préciser si d'autres pays verront les prix grimper. Une chose est sûre, les fans de John Marston et Arthur Morgan vont devoir soupeser leur nostalgie face à un portefeuille qui se sent soudainement un peu plus léger.