Le géant sud-coréen a officiellement mis fin aux rumeurs en publiant un teaser vidéo confirmant l'existence et le nom de sa prochaine puce phare : l'Exynos 2600.

Ne voulant pas être une simple énième version de sa puce mobile, la communication de Samsung s'articule autour d'un message fort et lourd de sens : « In silence, we listened ».

Une phrase qui sonne comme un véritable mea culpa, une reconnaissance implicite des controverses qui ont entaché la réputation de ses précédents processeurs, souvent critiqués pour leur surchauffe et leurs performances en deçà de la concurrence, principalement celle de Qualcomm dont les puces peuvent être utilisées conjointement avec celles de Samsung dans ses gammes Galaxy.

Un mea culpa subtil mais assumé

Le contexte est essentiel pour comprendre la portée de cette annonce. Les précédentes générations de puces Exynos ont été largement décriées par les utilisateurs et les experts, créant une fracture au sein de la communauté.

Exynos 2600 01

Beaucoup préféraient les versions des smartphones Galaxy équipées des puces Snapdragon de Qualcomm, jugées plus puissantes et efficaces, mais dont la diffusion était limitée à certains marchés (Etats-Unis, principalement).

En promettant une puce « raffinée au cœur » et « optimisée à tous les niveaux », Samsung fait plus que vanter un nouveau produit ; l'entreprise s'engage dans une opération de reconquête de la confiance.

Cette nouvelle direction semble être une réponse directe non seulement aux retours des consommateurs, mais aussi à des revers industriels, comme la décision de Google de se tourner vers TSMC pour ses propres puces.

Le message est clair : les ingénieurs ont pris note des lacunes passées et le nouvel Exynos 2600 a pour mission de faire table rase du passé et de redéfinir les standards de performance de la marque.

Quelles sont les promesses techniques de la puce ?

Au-delà des slogans marketing, les premières informations techniques suggèrent des ambitions très élevées. L'Exynos 2600 devrait bénéficier pour la première fois d'une gravure en 2 nm, une finesse qui promet des gains significatifs en matière d'efficacité énergétique et de puissance brute.

Équipé des derniers cœurs CPU de ARM et d'un GPU conçu en partenariat avec AMD, ce processeur se positionne comme un concurrent direct du  Snapdragon 8 Elite Gen 5 de Qualcomm et de l'Apple A19 Pro de l'iPhone 17. L'enjeu est de taille : prouver que Samsung peut à nouveau rivaliser au sommet.

Samsung Galaxy S25 Galaxy Unpacked

Cependant, le chemin est semé d'embûches. Des rapports passés, cités par des firmes d'analyse coréennes, pointaient du doigt trois problèmes récurrents : des vulnérabilités de sécurité, de la surchauffe et de faibles rendements de production.

Samsung aurait travaillé sur ces points, notamment en intégrant une technologie baptisée Heat Pass Block pour mieux dissiper la chaleur. La maîtrise du processus de gravure en 2 nm sera également une pierre angulaire du succès ou de l'échec de cette nouvelle puce.

Une stratégie de déploiement encore prudente

Malgré cette démonstration de confiance, Samsung semble adopter une approche mesurée pour le déploiement de son nouveau fleuron. Selon les rumeurs, la double stratégie d'équipement devrait être maintenue.

Ainsi, les modèles de la gamme Galaxy S26 destinés à certains marchés, notamment la Corée du Sud, embarqueraient l'Exynos 2600, tandis que la majorité des unités internationales, et probablement l'ensemble des modèles Ultra, conserveraient une puce Snapdragon.

Cette répartition serait en partie dictée par un accord commercial avec Qualcomm, qui imposerait que 75 % des smartphones Galaxy S soient équipés de ses puces.

Les contraintes économiques viennent donc tempérer les ambitions techniques. Il faudra attendre le lancement officiel du Galaxy S26, prévu pour début 2026, pour savoir si cette promesse de renouveau se concrétisera.