Le lancement très précoce du smartphone, dès le début du mois d'août, et sa commercialisation sur les premiers marchés le 19 août est le fruit d'une stratégie qui devait démontrer la supériorité des produits mobiles du groupe par rapport à ceux de son concurrent Apple.
L'agence Bloomberg suggère que c'est en entendant les rumeurs sur l'iPhone 7 et sa faiblesse supposée en innovations qui ont conduit les dirigeants de la branche mobile à accélérer le lancement du Galaxy Note 7 tout en multipliant les fonctionnalités innovantes.
Affichage étiré sur les tranches, nouveau stylet S Pen, coque waterproof, scanner d'iris, port USB Type-C avec recharge rapide...Le Galaxy Note 7 devait être ce petit bijou technologique face auquel l'iPhone 7 ne tiendrait pas la comparaison.
Mais en voulant aller vite, Samsung aurait imposé des délais très courts à ses fournisseurs. Cette précipitation pour mettre en avant un appareil mobile haut de gamme devant écraser un iPhone 7 semblable au modèle précédent et présenté dans les rumeurs comme peu attractif s'est finalement retournée contre le géant coréen dès les premiers jours de commercialisation, avec l'émergence d'incidents de surchauffe, qui ont conduit à stopper sa diffusion.
Samsung fait également l'objet de critiques pour sa précipitation à annoncer un programme de rappel, sans attendre la coordination avec la CPSC chargée des rappels aux Etats-Unis.
L'ironie de la situation veut que l'iPhone 7 d'Apple ait finalement reçu un bon accueil de la part de la presse spécialisée et conduise à une pénurie de certaines variantes, amenant le cours en Bourse du groupe de Cupertino à son plus haut niveau en 2016, alors que Samsung aura sans doute plus d'un milliard de dollars à sortir pour gérer la crise du Galaxy Note 7, avant de relancer sa commercialisation en fin de mois.