Inquiets de voir la Chine continuer de progresser dans la production de grands volumes de puces et la course à la finesse qui lui permet de fabriquer des composants en 7 nm, les Etats-Unis veulent amplifier les restrictions et mesures freinant l'industrie électronique chinoise.
Mi-juillet, le secteur mondial des puces avait connu un gros contre-coup en Bourse après la diffusion d'articles indiquant que le gouvernement américain voulant réactiver un dispositif législatif dit FDPR (Foreign Direct Product Rule) qui lui permettrait d'influer sur les exportations de produits vers la Chine même lorsque les équipements ou les puces utilisant des technologies US sont produits par des pays tiers.
Le FDPR, un outil aux conséquences lourdes
Cette mesure permettrait de forcer les équipementiers étrangers (ASML aux Pays-Bas), Tokyo Electron au Japon, par exemple) à faire appliquer les restrictions, même sans l'intervention de leur gouvernement respectif.
Cela avait déclenché une vague de reflux en Bourse, les investisseurs s'inquiétant des conséquences d'un tel dispositif. L'agence Reuters indique maintenant que, si les Etats-Unis comptent effectivement utiliser le FDPR pour obtenir les restrictions réclamées, certains de ses alliés en seront dispensés, comme le Japon, les Pays-Bas et la Corée du Sud (une trentaine de pays seraient dispensés), tandis que d'autres (Israël, Taiwan, Singapour, la Malaisie...) seront impactés.
Approche diplomatique
Des équipementiers comme ASML et Tokyo Electron ne seraient donc pas tenus de s'y conformer et pourront poursuivre leurs activités (limitées) avec la Chine. Aussitôt, les cours en Bourse des ces deux entreprises ont repris des couleurs en gagnant plus de 7%, tout comme un certain nombre d'entreprises associées aux puces (Samsung et SK Hynix pour les mémoires) qui ont vu leur cours grimper.
En parallèle, les USA vont ajouter plus d'une centaine d'enteprises chinoises à sa liste noire, limitant leur capacité de manoeuvre et d'accès aux équipements de production de puces et à leur maintenance.
En limitant le périmètre du FDPR, les Etats-Unis ont vraisemblablement intégré une composante diplomatique dans leur décision et voulu éviter de lourdes ripostes économiques chinoises contre les pays visés et aux liens conséquents avec la Chine.