Alors que ressort le vieux dossier d'un redressement fiscal au moment où il discute avec Vivendi du rachat de l'opérateur SFR, le groupe Numericable refait un point sur son projet dans un communiqué diffusé ce jour.
Il en rappelle la thématique principale, à savoir la convergence fixe-mobile, et sa volonté de bâtir une "infrastructure interconnectée de premier plan en Europe" combinant très haut débit fixe et "offre mobile attrayante'" avec la visibilité de la marque SFR qui restera seule mise en avant.
Il redit de trouver son intention de trouver de la croissance sur le marché fixe et mobile grand public mais aussi sur le segment entreprise "où le nouvel ensemble servira 20% du marché".
Pour faire accepter son projet malgré les réticences affichées ça et là, Numericable et son actionnaire Altice ont pris des engagements sur le maintien de l'emploi, l'investissement dans les réseaux et "l'engagement de ne pas augmenter les prix sur la 4G et de proposer les meilleurs prix sur le THD fixe".
Concernant les critiques portant sur le montage financier qui doit apporter 11,75 milliards d'euros en numéraire, dont plus de 8 milliards d'euros par endettement, laissant très peu de marge d'erreur à la nouvelle entité et qui a fait naître des doutes sur sa capacité à trouver des partenaires financiers prêts à prendre de tels risques, Numericable répond en indiquant que "des engagements de financement ont été reçus d'un syndicat composé de 9 banques internationales de premier plan, en vue de financer ce rachat."
Altice / Numericable apportent ainsi un élément de réponse aux questionnements du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui s'interroge logiquement sur la façon dont sera financée une proposition de cette ampleur.
L'autre question sera bien sûr de savoir si les engagements promis tiendront dans le temps et s'ils ne seront pas oubliés sitôt l'opération rondement menée.