Alors que les syndicats sont à la manoeuvre pour demander des garanties solides sur l'emploi aux deux candidats au rachat de SFR, le duo Numericable / Altice réaffirme ses engagements sur la préservation de l'emploi et l'absence de plan social à court terme.
S'il est choisi par Vivendi au terme des négociations exclusives en cours, Altice / Numericable s'engage à ne pas lancer de plan de "licenciement collectif économique" dans les 36 mois suivant le rachat de SFR..."sauf revirement économique imprévisible", est-il précisé dans un courrier adressé à Vivendi et repris par l'AFP.
C'est moins que ce que demande l 'intersyndicale de SFR, qui souhaite un engagement des deux candidats sur 48 mois et cela laisse une porte de sortie en cas d'événement imprévu qui reste à définir, mais cela va dans le sens des déclarations du président d'Altice, Patrick Drahi, pour faire oublier les plans sociaux mis en place lors de précédentes opérations de fusion.
Les dirigeants de Numericable mettent en avant le fait que "tant sur le plan technologique que commercial, il n'existe aucun doublon entre les activités poursuivies par chacune des entités qui constitueront le nouvel ensemble", sous-entendu contrairement à ce qui se passera avec Bouygues, dont beaucoup d'activités communes devront forcément être réaménagées.
Ils indiquent également que cet engagement sera confirmé dans le cadre d'un "accord collectif de droit du travail qui sera conclu avec les organisations syndicales". Le maintien des emplois fait partie des trois grands axes, avec l'investissement dans les réseaux et la poursuite du jeu de la concurrence, sur lesquels le gouvernement et les régulateurs veulent se montrer particulièrement attentifs.