Lancée en octobre 2018, la sonde BepiColombo est le fruit d'une collaboration entre l'ESA (agence spatiale européenne) et la JAXA (agence spatiale japonaise) pour recueillir des données sur la planète Mercure, la plus proche du Soleil.

Son périple l'a amenée à réaliser plusieurs manoeuvres de survol pour se freiner et se positionner finalement dans son orbite. La mission n'est pas simple du fait de la proximité du Soleil et de son puissant champ de gravité.

Problèmes de propulseurs

Elle est encore compliquée par de récents problèmes de propulseurs détectés sur la sonde qui va rendre la prochaine manoeuvre d'insertion sur l'orbite de Mercure ce 4 septembre particulièrement compliquée.

En avril dernier, l'ESA a constaté que les propulseurs ne parvenaient pas à délivrer toute leur puissance. La cause a été identifiée dans la formation de courants électriques inattendues entre des panneaux solaires au niveau du module MTM (Mercury Transfer Module) et d'une unité de distribution d'énergie, réduisant la puissance disponible pour les propulseurs électriques de la sonde.

ESA BepiColombo Mercure

La sonde BepiColombo avant son décollage (credit : ESA)

Après investigation, l'équipe en charge de la mission est parvenue à restaurer 90% de la puissance initiale des propulseurs mais ce ne sera pas suffisant pour assurer l'insertion orbitale prévue en décembre 2025.

Mise en orbite retardée mais mission préservée

Une nouvelle trajectoire a été calculée pour permettre la mise en orbite finale avec les ressources restantes. Cela va toutefois repousser cette opération à novembre 2026.

Le survol de Mercure ce 4 septembre sera modifiée par rapport au projet initial et la sonde BepiColombo passera à seulement 165 kilomètres d'altitude, au lieu des 200 kilomètres prévus, pour cadrer avec les nouvelles dispositions.

BepiColombo

La mission sera donc sous surveillance particulière ces prochains mois mais cela ne devrait pas modifier son programme scientifique. Comme les précédents survols, les instruments embarqués seront activés pour récupérer un maximum d'informations sur des régions de la planète qui ne seront ensuite plus observées une fois la sonde calée dans son orbite finale.

Elle en profitera notamment pour prendre pour la première fois des photos du pôle sud de Mercure tout en réalisant des calibrations d'instruments comme celui de mesure du champ magnétique mercurien.

Source : Spacenews