Alors que les lanceurs spatiaux sont détruits après la mise en orbite de leur charge utile, plusieurs sociétés travaillent sur des projets de fusées réutilisables capables de revenir en douceur à leur point de départ, ce qui permettrait d'abaisser sensiblement le coût de l'envoi d'équipement dans l'espace ou ouvrir la voie du tourisme spatial.
La société SpaceX du milliardaire Elon Musk a tenté à plusieurs reprises mais sans succès de faire atterrir son lanceur Falcon 9, ou plutôt amerrir sur une barge automatisée. Entre-temps, Blue Origin, société pilotée par un autre milliardaire, Jeff Bezos, CEO d'Amazon, est quant à elle parvenue à envoyer un lanceur jusqu'à 100 000 mètres d'altitude, où il sera bientôt capable d'amener une capsule New Shepard avec 6 occupants à bord pour quelques minutes d'apesanteur, mais surtout de le faire revenir à son point de départ.
Beau joueur, Elon Musk a salué la réussite de son concurrent, tout en soulignant la différence entre le lanceur de Blue Origin, qui vise avant tout le tourisme spatial à la limite de l'atmosphère, et sa fusée Falcon 9 prévue pour envoyer des satellites et des équipements dans l'espace, et a indiqué qu'un nouvel essai d'atterrissage de son lanceur aurait lieu en décembre.
Comme à son habitude, c'est par un tweet que le milliardaire confirme le lancement à Cape Canaveral, avec une nouvelle tentative programmée pour le 19 décembre prochain. Cette fois, au lieu de tenter de se poser sur une barge en mer, c'est sur la terre ferme que le retour de Falcon 9 sera réalisé, à son point de départ.
Aiming for Falcon rocket static fire at Cape Canaveral on the 16th and launch about three days later
— Elon Musk (@elonmusk) 10 Décembre 2015
Un succès ferait bien avancer les projets de mise en orbite de satellites à moindre coût grâce à des fusées réutilisables et la NASA pourrait très rapidement commencer à passer commande, notamment en prévision des campagnes de réapprovisionnement de la station spatiale internationale ISS.