La firme SpaceX s'est engagée dans la course au développement d'une constellation de plusieurs milliers de petits satellites devant fournir un accès Internet depuis le ciel pour une couverture étendue.

C'est le projet Starlink qui suit son cours sur le chemin des régulations et du franchissement des obstacles techniques. Deux satellites de test, baptisés Tintin A et B, ont déjà été lancés en 2018 et ce sont désormais plusieurs dizaines de ces petits satellites qui vont être placés en orbite le 15 mai.

Il s'agira toujours d'une phase de test permettant notamment d'évaluer les capacités de déploiement d'un grand nombre de petits satellites en orbite basse autour de la Terre, a indiqué la directrice technique de SpaceX Gwynne Shotwell.

Ce premier essai, selon son succès, sera suivi de plusieurs autres tentatives, plus ou moins nombreuses en fonction des résultats initiaux. La technique de largage doit être peaufinée dans ses moindres détails puisqu'elle devra assurer le lancement de plus de 10 000 satellites ces prochaines années pour constituer la constellation finale, même si le service commercial pourra démarrer l'an prochain ou en 2021 avec une base de 800 satellites.

Les satellites lancés le 15 mai ne seront pas des versions finales et n'auront pas le système de communication intersatellite qui doit permettre de les déployer et de les combiner en fonction des besoins du réseau. Ils disposeront toutefois de leur moteur électrique et d'antennes fonctionnelles pour communiquer avec les stations au sol.

Gwynne Shotwell a souligné par ailleurs que SpaceX envisageait pour cette année 18 à 21 tirs commerciaux (hors lancements pour Starlink), loin des 30 à 40 lancements envisagés, faute de demande suffisante, et à peu près autant qu'en 2018 (18 lancements).

L'entreprise s'était pourtant donné les moyens de cette ambition en augmentant sa capacité de production à 40 lanceurs annuels dans la prévision d'un essor commercial qui reste pour le moment moins intense que prévu.