La constellation Starlink constitue un atout stratégique avec ses milliers de satellites positionnés en orbite basse et capables de fournir un accès à Internet depuis le ciel presque n'importe où à la surface du globe, terres et océans compris.

Leur positionnement à quelques centaines de kilomètres de la Terre tend à leur assurer une durée de vie courte avant de retomber dans l'atmosphère mais un autre élément tend à raccourcir encore leur phase opérationnelle : l'activité solaire, en particulier les éruptions solaires enregistrées durant sa phase d'activité intense actuelle.

Le Soleil est dans sa 25ème phase active depuis que son activité est mesurée, avec un grand nombre d'événements observés fin 2024. Ces tempêtes solaires éjectent des particules de très haute énergie qui ont généré des aurores jusque dans l'Hexagone.

Les éruptions solaires, perturbatrices des satellites et des communications

Ces particules impactent les communications et les systèmes électroniques et leur énergie tend à réchauffer l'atmosphère terrestre qui se dilate. Ce faisant, elle augmente le freinage des satellites en orbite basse, accélérant leur redescente vers la Terre et raccourcissant leur durée de vie, explique le site NewScientist.

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Les satellites Starlink opérant à des orbites particulièrement basses, ils ont particulièrement impactés, avec une durée de vie réduite d'environ 10 jours, selon le Goddard Space Flight Center de la NASA.

Avec 6000 à 7000 satellites en activité, la constellation Starlink est particulièrement concernée par les effets des éruptions solaires. Si cela peut avoir des effets bénéfiques en accélérant la redescente des satellites défectueux qui brûlent ensuite dans l'atmosphère, cela impose également une gestion fine de la constellation.

Le casse-tête de dizaines de milliers de satellites en orbite basse

Par ailleurs, la redescente accélérée dans l'atmosphère pourrait conduire à une désintégration imparfaite des satellites, avec le risque de voir des morceaux atteindre le sol.

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Starlink prévoit de constituer une constellation de plusieurs dizaines de milliers de satellites, de même que plusieurs mégaconstellations chinoises en cours de développement et actives d'ici quelques années.

Ces problématiques peuvent compliquer la gestion et la durée de vie des satellites en orbite très basse, alors même que SpaceX a demandé à pouvoir abaisser l'orbite de ses satellites Starlink afin d'améliorer les débits et de réduire les temps de latence.

Source : Newscientist