SpaceX se prépare à franchir une étape décisive avec son véhicule Starship. Elon Musk a annoncé pour 2026 le lancement d’une version améliorée, plus grande et entièrement réutilisable, visant à transporter plus de 100 tonnes de charge utile en orbite basse.

Ce projet pousse plus loin le concept des lanceurs réutilisables déjà popularisés par SpaceX, en promettant une capacité et une efficacité sans précédent dans l’histoire spatiale.

La firme veut aussi sans doute démontrer son avance technique alors que la Chine se prépare à se doter à son tour de lanceurs réutilisables développés par plusieurs entreprises chinoises.

Un lancement historique vers la réutilisabilité complète

La nouveauté la plus marquante annoncée par Elon Musk est la réutilisation intégrale du Starship et de son booster Super Heavy. Pour la première fois, SpaceX prévoit de capturer les deux étages du lanceur après leur retour sur Terre.

Cette prouesse technique devrait considérablement réduire les coûts des missions, en évitant le gaspillage de matériel, tout en accélérant le rythme des lancements.

Un Starship plus grand, plus puissant, plus efficace

Le prochain Starship (souvent appelé « Block 3 ») sera plus imposant que les versions précédentes, avec plusieurs modifications techniques. Il bénéficiera de moteurs Raptor de troisième génération plus puissants et performants, une structure renforcée, ainsi qu’un bouclier thermique métallique amélioré pour mieux résister à la rentrée atmosphérique.

Ces changements permettront d'augmenter la poussée, et ainsi la charge emportée, avec un objectif précis de plus de 100 tonnes en orbite basse dès 2026, contre seulement 35 tonnes actuellement. La capacité théorique pourrait même atteindre jusqu'à 200 tonnes à plus long terme.

Une trajectoire ambitieuse pour l’exploration spatiale

Ce nouveau Starship, outre ses missions commerciales, est destiné à être la clé pour des vols interplanétaires et l’établissement d’une présence humaine sur Mars, réalisant la vision d'Elon Musk soutenue lors de l'investiture de Donald Trump en janvier.

SpaceX prévoit d’utiliser cette plateforme non seulement pour le satellitaire, mais aussi pour des missions lunaires, ainsi que pour lancer les premières expéditions  vers la Planète rouge, qui pourraient commencer dès 2026.

L’enjeu majeur reste le ravitaillement en orbite, une technique essentielle pour étendre la portée du lanceur. C'est l'un des objectifs majeurs des prochains vols d'essai et son succès constituerait une avancée significative pour la suite.

Des tests et ajustements avant la grande mise en service

Avant de voir voler la version Block 3, SpaceX prévoit encore un dernier vol de la version actuelle en 2025, suivi du premier vol du nouveau design en 2026. Musk a indiqué que cette nouvelle mouture pourrait rencontrer des « difficultés initiales » liées à sa refonte radicale, mais que chaque étape permettra de collecter des données précieuses.

La récupération via les bras mécaniques de la pince « Mechazilla » pour attraper le lanceur reste une autre innovation disruptive à tester. Ce procédé unique renforcera encore la réutilisabilité future du lanceur en évitant des atterrissages classiques plus coûteux.