Le groupe automobile Stellantis, qui chapeaute des marques emblématiques comme Peugeot, Citroën, Fiat ou Jeep, mise de plus en plus sur une technologie d'avenir : la fabrication additive. Mieux connue sous le nom d'impression 3D, cette méthode de production s'infiltre à différents niveaux chez le constructeur, du design des futurs modèles jusqu'à la fourniture de pièces de rechange.

Du prototype à l'outillage : accélérer le développement

L'un des premiers domaines d'application de l'impression 3D chez Stellantis concerne le prototypage. Créer rapidement des maquettes et des pièces fonctionnelles permet de tester et valider de nouveaux designs bien plus vite qu'auparavant. La technologie sert aussi à fabriquer des outillages spécifiques (gabarits, fixations) pour les chaînes de montage, optimisant ainsi les processus de fabrication en usine. Que ce soit avec des polymères ou des métaux, la flexibilité offerte transforme les méthodes de travail dans l'industrie automobile.

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Le groupe vient d'annoncer une collaboration étroite avec Competence Industry Manufacturing 4.0 (CIM4.0) installé à Turin en Italie. Un partenariat qui vise à accélérer un peu plus le développement de la fabrication additive dans le secteur de l'automobile. Et c'est sur le site de Mirafiori, centre d'ingéniérie de Stellantis que cela se passera.

Daniele Valerio Esposito, responsable du centre technique pour l'Europe du Sud de Stellantis a évoqué le fait que la "fabrication additive est un levier stratégique pour accélérer l’innovation dans le secteur automobile. Cette collaboration nous permettra de développer des composants de pointe plus rapidement et plus efficacement, en réduisant les déchets et en optimisant l’utilisation des matériaux. Un avantage qui se traduit par des véhicules plus durables, plus légers et technologiquement avancés pour nos clients."

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Des pièces détachées sur mesure et à la demande

La fabrication additive trouve aussi une place de choix dans la gestion des pièces détachées. Plutôt que de stocker des milliers de références pendant des années, Stellantis peut désormais imprimer certaines pièces uniquement lorsqu'un client en a besoin. C'est particulièrement intéressant pour les véhicules anciens ou les modèles dont la production a cessé, où trouver une pièce spécifique peut devenir un casse-tête. Cela permet de réduire les coûts liés au stockage massif et d'éviter le gaspillage de pièces invendues, un avantage non négligeable permis par cette méthode de fabrication.

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Dans l'absolu, cela permet également à Stellantis de proposer de la fabrication sur mesure et de fournir des pièces pour des séries ultra limitées, sans avoir à modifier des chaines d'assemblages complexes et couteuses.

Vers la production de pièces finales en série ?

Au-delà des prototypes et des pièces de rechange, l'impression 3D s'invite aussi dans la production de composants finaux intégrés directement aux véhicules. Pour l'instant, cela concerne surtout des petites séries ou des pièces spécifiques, peut-être pour des options de personnalisation ou des éléments à la géométrie complexe difficiles à réaliser autrement. La possibilité de créer des pièces plus légères grâce à des designs optimisés est également un axe exploré. En intégrant la fabrication additive à ce point, le constructeur Stellantis gagne en agilité, réduit certains coûts et ouvre la porte à de nouvelles innovations dans la conception de ses futures voitures.

Le rapprochement avec CIM4.0 devrait permettre un enrichissement de l'infrastructure technologique déjà en place, participant ainsi à l'optimisation des processus de production et la réduction des temps de développement.