C'est le genre de record dont le géant japonais se serait bien passé. Alors que la Switch 2 s'arrache dans les boutiques et qu'elle arrive à peine entre les mains des premiers acheteurs, elle subit également déjà son premier assaut. Un hacker a en effet démontré une faille de sécurité moins d'une journée après le lancement officiel. Un démarrage sur les chapeaux de roue qui interpelle forcément.

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Une faille symbolique, mais limitée

L'auteur de la découverte est un utilisateur connu sous le pseudonyme @retr0.id, ou David Buchanan. Il a réussi à mettre en œuvre un exploit de type "Return-Oriented Programming" (ROP). Pour faire simple, cette technique manipule un programme pour lui faire exécuter un code non prévu par ses concepteurs. Le résultat visible ? L'affichage d'un simple damier à l'écran. Il faut donc raison garder : il ne s'agit pas d'un piratage complet. La faille opère au niveau utilisateur (userland) et ne donne aucun accès administrateur au cœur du système de la console... pour le moment.

Qu'est-ce que ça change pour les joueurs ?

Concrètement, pour le grand public, absolument rien pour l'instant. Cet exploit ne permet ni de lancer des jeux piratés, ni d'installer des applications non officielles, les fameux homebrew. David Buchanan a lui-même confirmé que sa découverte n'avait aucune utilité pratique à ce stade. Il s'agit d'une simple démonstration technique, une preuve de concept qui montre que la nouvelle machine n'est pas une forteresse imprenable.

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Le début du jeu du chat et de la souris

Cette première brèche, même mineure, est un signal fort envoyé à la communauté du modding. C'est souvent par ce type de faille que tout commence. Les hackers vont maintenant pouvoir analyser et chercher des vulnérabilités plus profondes pour, à terme, contourner les protections. On se souvient que sur la première Switch, ces manipulations avaient ouvert la voie à l'overclocking, permettant de pousser le matériel au-delà de ses limites. Reste à voir la réaction de Nintendo, connu pour sa politique de fer contre le piratage et qui n'hésite pas à bannir ou "bricker" les consoles modifiées. Une longue partie de cache-cache vient de commencer.