C'est le genre de record dont le géant japonais se serait bien passé. Alors que la Switch 2 s'arrache dans les boutiques et qu'elle arrive à peine entre les mains des premiers acheteurs, elle subit également déjà son premier assaut. Un hacker a en effet démontré une faille de sécurité moins d'une journée après le lancement officiel. Un démarrage sur les chapeaux de roue qui interpelle forcément.
Une faille symbolique, mais limitée
L'auteur de la découverte est un utilisateur connu sous le pseudonyme @retr0.id, ou David Buchanan. Il a réussi à mettre en œuvre un exploit de type "Return-Oriented Programming" (ROP). Pour faire simple, cette technique manipule un programme pour lui faire exécuter un code non prévu par ses concepteurs. Le résultat visible ? L'affichage d'un simple damier à l'écran. Il faut donc raison garder : il ne s'agit pas d'un piratage complet. La faille opère au niveau utilisateur (userland) et ne donne aucun accès administrateur au cœur du système de la console... pour le moment.
that was quick https://t.co/TMYtFpCIzY
— MVG (@ModernVintageG) June 5, 2025
Qu'est-ce que ça change pour les joueurs ?
Concrètement, pour le grand public, absolument rien pour l'instant. Cet exploit ne permet ni de lancer des jeux piratés, ni d'installer des applications non officielles, les fameux homebrew. David Buchanan a lui-même confirmé que sa découverte n'avait aucune utilité pratique à ce stade. Il s'agit d'une simple démonstration technique, une preuve de concept qui montre que la nouvelle machine n'est pas une forteresse imprenable.
Le début du jeu du chat et de la souris
Cette première brèche, même mineure, est un signal fort envoyé à la communauté du modding. C'est souvent par ce type de faille que tout commence. Les hackers vont maintenant pouvoir analyser et chercher des vulnérabilités plus profondes pour, à terme, contourner les protections. On se souvient que sur la première Switch, ces manipulations avaient ouvert la voie à l'overclocking, permettant de pousser le matériel au-delà de ses limites. Reste à voir la réaction de Nintendo, connu pour sa politique de fer contre le piratage et qui n'hésite pas à bannir ou "bricker" les consoles modifiées. Une longue partie de cache-cache vient de commencer.