Les informations transmises sur la période du 12 au 14 novembre 2014 ont été analysées et fournissent des détails que les observations lointaines réalisées jusqu'à présent ne pouvaient produire. Les images transmises par Rosetta et l'atterrissage de Philae lui-même ont déjà confirmé la structure tourmentée de la surface mais il est apparu que le coeur de la comète est au contraire plutôt homogène et poreux.
Mais ce qui a surpris les scientifiques, c'est la découverte de la présence de 16 composés organiques dont 4 n'avaient jamais été observés sur une comète. Ces éléments peuvent servir de briques pour des molécules plus complexes pouvant constituer des êtres vivants.
Les quelques données transmises par Philae ne mettent cependant pas en évidence la présence sur la comète de composés organiques complexes. En l'état actuel, les comètes ne semblent pas véhiculer la vie dans l'espace mais des briques élémentaires pouvant venir à l'occasion participer à un ensemencement qui, sur des planètes aux dispositions favorables (par la présence d'eau liquide, par exemple) et avec un intervalle de temps suffisant, pourrait aboutir à la vie.
L'approche du périhélie, point de son orbite le plus proche du soleil, va encore compliquer les communications avec Philae du fait de l'accroissement du panache qui va obliger la sonde Rosetta à prendre de la distance, mais le programme de recherche, qui devait s'achever à fin 2015, va se prolonger jusqu'à l'automne 2016.