Rosetta Tchouri 1 Que sont donc ces amas sombres détectés sur la comète Tchouri par la sonde Rosetta qui a déposé le robot Philae à la surface ? Pour certains chercheurs britanniques, il pourrait s'agir d'amas de matières organiques tels que peuvent en rejeter des microorganismes qui seraient alors d'origine extraterrestre.

L'analyse de la surface suggère en effet la présence d'eau sur au moins deux points de la surface de la comète, avec autour une croûte d'hydrocarbures noire, tandis que plusieurs fonds de cratères révèlent des lacs gelés couverts de débris organiques.

L'un des chercheurs souligne que cette matière noire observée "se renouvelle constamment alors qu'elle est constamment chauffée - et portée à ébullition - par le soleil. Il n'y a pas d'explication évidente, mais quelque chose doit forcément être produit à un rythme soutenu".

La tentation de dire que l'origine de cette "production" soit vivante est évidemment forte, en s'appuyant sur notre connaissance de certains microorganismes bien terrestres mais capables de survivre dans des conditions extrêmes.

Appliquée à la comète, cette théorie pourrait suggérer une hibernation d'éléments vivants dans les glaces de la comète durant les phases d'éloignement et une recrudescence d'activité en se rapprochant du soleil, lorsque les températures augmentent.

De quoi remettre aussi en avant les théories selon lesquelles la vie sur Terre proviendrait en fait des bombardements de comètes dans les temps anciens. Mais pas de chance, ni la sonde Rosetta ni le robot ne sont équipés d'instruments permettant de détecter une vie extraterrestre microscopique...

Source : L'Express