Encensé avant l'investiture de Donald Trump en tant que 47ème président des Etats-Unis à laquelle il a puissamment contribué sur la fin de la campagne présidentielle, Elon Musk s'est lancé dans l'opération de réduction des coûts et des effectifs de la fonction publique américaine à la tête du DOGE.

Cette nouvelle tâche lui a laissé moins de temps pour gérer ses entreprises, dont le constructeur de véhicules électriques Tesla qui a connu les montagnes russes en début d'année, passant d'un cours à son plus haut niveau historique à un plus bas inquiétant.

Surtout, la position d'Elon Musk au sein du DOGE, ses positions proches de celles de Trump et ses déclarations péremptoires sur son réseau social X ont généré un mouvement de fronde dont l'image de marque de Tesla a fortement pâti.

Elon Musk ne lâchera pas Tesla

Avec des ventes de véhicules électriques en recul, entre baisse des incitations financières gouvernementales, forte concurrence chinoise et rejet de la personnalité de Musk, et une image écornée qui a abouti à une véritable campagne anti-Tesla avec véhicules et consessions dégradés, la question du maintien d'Elon Musk à sa tête s'est une nouvelle fois posée.

Il était donc temps de reprendre les choses en main. D'une part, le milliardaire a annoncé vouloir quitter le DOGE pour se reconcentrer sur la gestion de Tesla. D'autre part, le conseil d'administration est largement favorable à l'homme d'affaires et ne compte pas le lâcher malgré la pression de certains actionnaires.

Si la présentation des résultats financiers de Tesla au premier trimestre a confirmé l'affaiblissement du constructeur sur l'activité des véhicules électriques, Elon Musk reste attaché aux stratégies alternatives des véhicules autonomes et des robots humanoïdes, ce qui plutôt rassuré tout le monde, même sans avoir encore d'indication sur les futurs modèles économiques.

Interrogé par Bloomberg lors du Forum économique de Doha où tous les chefs de grandes entreprises américaines ont fait le plein de commandes dans la foulée de Donald Trump, Elon Musk a confirmé qu'il se voyait toujours CEO de Tesla dans les cinq années à venir.

Tesla, l'une des pépites de l'empire Musk

Il a indiqué vouloir rester à la tête de l'entreprise pour en conserver le contrôle et dérouler les projets en cours sans risquer de voir tout compromis par des actionnaires activistes, ces fameux investisseurs au bras long prêts à modifier en profondeur organigramme (conduisant généralement au départ du CEO, voire à la refonte du conseil d'administration) et stratégie des entreprises pour des retours sur investissement rapides.

Critiquant la violence et les menaces de mort à son encontre en réaction à son action au sein du DOGE, il a indiqué vouloir s'occuper beaucoup moins de politique et se reconcentrer sur ses aventures industrielles.

Il en a profité pour souligner que Starlink, la constellation opérée par son entreprise SpaceX au coeur de tractations et d'inquiétudes ces derniers mois du fait de son rôle stratégique, pourrait prochainement devenir une entité indépendante, vraisemblablement sous forme d'une entrée en Bourse.

Source : CNBC