Entre la Tesla Model 2 à 25 000 dollars et la voiture autonome, Elon Musk a fait son choix début 2024, peut-être contre l'avis de ses équipes. En octobre 2024, le milliardaire présentait le Tesla Cybercab sans volant ni pédales mais avec une intelligence embarquée pour conduire sans chauffeur.
Dénigrant la voiture électrique telle quelle et assurant que l'avenir est dans l'autonome, il a quelque peu inquiété les investisseurs en produisant certes une vision mais sans la chiffrer ni donner de calendrier.
Entre-temps, l'homme d'affaires a ajouté à ses nombreux postes celui de responsable du DOGE, le ministère de l'efficacité gouvernementale et ses actions controversées, ajoutées aux mesures économiques de Donald Trump, ont conduit à une forte chute de sa valorisation.
Les actionnaires attendent des réponses, pas des promesses
Les investisseurs sont donc sur des charbons ardents et comptent sur la prochaine conférence financière du constructeur cette sermaine pour obtenir des réponses. Avant cela, le cours a encore chuté de 6% alors que l'image de marque est désormais écornée et freine les ventes.
Le cours de l'action a perdu 44% de sa valeur depuis le début de l'année, période à laquelle, il est vrai, il était au firmament dans cette période d'entre-deux entre l'élection de Donald Trump et son arrivée au pouvoir.
Les actionnaires veulent majoritairement obtenir des détails sur la stratégie robotaxi et voitures autonomes mais aussi sur le développement des robots humanoïdes Tesla Optimus, et pas seulement sous la forme d'humains déguisés en robot pour donner le change.
Plus de 150 questions posées en amont de la conférence portent également sur la gouvernance d'Elon Musk, certaines demandant clairement comment le conseil d'administration compte s'y prendre pour réparer les dégâts sur la marque causé par l'impétueux milliardaire, rapporte CNBC.
Une multitude d'obstacles à gérer
La présentation des résultats du premier trimestre 2025 ne sera donc pas de tout repos et fournira un état des lieux de l'entreprise dans le contexte du second mandat de Donald Trump et avec un rôle politique d'Elon Musk qui retentit fortement sur la marque Tesla.
Les conséquences des hausses de tarifs douaniers décidées par Trump sur le secteur automobile seront scrutées, de même que le durcissement du marché chinois où la préférence nationale s'exprime plus nettement à mesure que les tensions entre USA et Chine augmentent.
Les analystes espèrent qu'Elon Musk ne s'enfoncera pas dans un déni de réalité et prendra des mesures pour rassurer tout le monde, notamment en se recentrant plus nettement sur la gestion directe de Tesla.
