La présentation We, Robot d'Elon Musk et Tesla au mois d'octobre a dévoilé le Cybercab, un robotaxi sans volant ni pédales de deux places, et le Robovan, un moyen de transport collectif sans chauffeur.
Faute de données précises sur le modèle économique, les investisseurs et observateurs sont restés sur leur faim et ont fraîchement accueilli la nouvelle stratégie de Tesla qui fait par ailleurs l'impasse sur un véhicule électrique plus abordable.
Mais ça, c'était avant que Donald Trump ne remporte l'élection présidentielle américaine avec le soutien très actif d'Elon Musk. Désormais toutes les portes sont ouvertes pour les projets d'Elon Musk et les obstacles d'hier ne semblent plus insurmontables.
Tesla reprend des couleurs
Le cours en Bourse de Tesla a fait un bond au lendemain de la victoire de Trump début novembre et il vient d'en refaire un lundi alors qu'il se murmure que le nouveau gouvernement compte assouplir la réglementation sur les véhicules autonomes pour faire des Etats-Unis un leader en la matière.
Les étoiles s'alignent pour Tesla et sa valeur a encore gagné 5% à l'annonce de cette rumeur diffusée par l'agence Bloomberg mais pas encore confirmée. Il s'agit potentiellement d'un échange de bons procédés entre Trump et Musk en échange du soutien de ce dernier et en tous les cas une fenêtre d'opportunité qui pourrait s'ouvrir pile au bon moment pour l'homme d'affaires.
La stricte réglementation sur les véhicules autonomes était justement l'un des freins vus par les observateurs lors de l'annonce du Cybercab et qui leur faisait craindre une mise en service lointaine.
La conduite autonome, nouvel Eldorado
Avec un coup de pouce du nouveau gouvernement Trump, les choses pourraient beaucoup plus vite et donner à Tesla et Elon Musk le champ nécessaire pour mettre rapidement en route sa stratégie alors que d'autres acteurs (Waymo, Cruise...) sont présents sur ce marché depuis plusieurs années et avancent à petits pas.
Elon Musk a été nommé co-responsable du nouveau ministère DOGE (Department of Government Efficiency) chargé de traquer les coûts inutiles et les réglementations excessives dans les agences gouvernementales et il dispose ainsi de tous les leviers nécessaires pour poser un cadre favorisant ses affaires.
Il va maintenant falloir faire la preuve que les fonctions de conduite autonome de ses véhicules sont capables d'un fonctionnement non supervisé par un humain, ce qui n'est pas encore le cas pour son option FSD (Full Self Driving) déployée sur ses véhicules électriques.
Elon Musk est en train de mettre en place des supercalculateurs équipés de milliers de GPU Nvidia H100 mais aussi de composants développés en interne pour assurer ces fonctions de conduite autonome, à coup de centaines de millions de dollars d'investissement, pour entraîner l'intelligence artificielle qui assurera cette capacité sans la surveillance d'humains.