Le concurrent Samsung a beau dévoiler des projets d'alliance avec GlobalFoundries pour tenter de l'affaiblir, le fondeur taiwanais TSMC se porte plutôt bien et pourrait même remercier Apple, même s'il ne produit pas (encore) ses processeurs mobiles.
Le groupe taiwanais a indiqué que l'annonce du processeur Apple A7 dans l'iPhone 5S en septembre 2013 avait tétanisé l'industrie mobile, amenant les autres acteurs à accélérer leurs plans pour migrer vers le 64-Bit. Depuis six mois, les annonces de processeurs mobiles 64-Bit ont été nombreuses, même si la plupart ne se concrétiseront pas avant plusieurs mois.
Pour TSMC, cette situation a conduit à un accroissement de la demande pour la gravure en 28 nm et pour celle, plus avancée, en 20 nm sur l'année en cours et l'année prochaine, obligeant le groupe à accélérer son déploiement.
Le fondeur est opérationnel sur la gravure en 20 nm depuis le mois de janvier 2014, au terme de la mise en production la plus rapide de son histoire (et même de celle des semiconducteurs), mobilisant en une année 4600 ingénieurs et 2000 techniciens sur deux sites de production.
Les perspectives sont très bonnes, d'autant plus que TSMC pourrait récupérer la majeure partie, sinon la totalité, de la production du processeur Apple A8 qui doit trouver place dans les appareils mobiles du groupe de Cupertino cette année.
Le fondeur reste discret sur cette éventualité mais confirme que ses deux plus gros clients, tous deux dans le secteur mobile, vont générer entre 25 et 30% de ses revenus à court terme. On peut penser qu'Apple sera l'un des deux, l'autre étant vraisemblablement le géant Qualcomm qui a par ailleurs annnoncé les plates-formes haut de gamme SnapDragon 808 et 810...gravées en 20 nm.
Et pendant que l'alliance Samsung / GlobalFoundries prépare la gravure en 14 nm, tandis qu'Intel est sur le point d'exploiter ce noeud de gravure, TSMC suit sa propre roadmap qui devrait l'amener sur de la gravure en 16 nm.