Difficile d'échapper aux publicités mobiles de la plate-forme chinoise Temu sur son smartphone tant cette dernière a colonisé les espaces publicitaires, promettant des articles à tout petit prix voire gratuits pour les nouveaux arrivants.

Le site de vente en ligne vend de tout et mène une politique publicitaire agressive qui se transcrit aussi dans ses pratiques, selon 17 associations européennes de défense des consommateurs, dont l'UFC-Que Choisir qui indique avoir déposé plainte devant l'Arcom (régulateur de la communication audiovisuelle et numérique).

Des pratiques non respectueuses du DSA

Arrivée seulement en 2023, la plate-forme chinoise a connu une croissance extrêmement rapide et comptabilise plus de 70 millions d'utilisateurs mensuels mais ses pratiques sont critiquées dans la mesure où "la plupart des produits vendus sont expédiés aux consommateurs directement depuis des usines ou des entrepôts chinois à des prix très bas avec une expérience utilisateur biaisée et une forte présence de publicités".

Temu

Les associations attaquent Temu sur le respect du DSA (Digital Service Act) et divers manquements ne permettant pas de protéger les consommateurs. Parmi les griefs, on trouve l'absence fréquente d'informations sur les vendeurs alors que la réglementation prévoit que "les consommateurs doivent savoir à qui ils achètent et qui contacter en cas de problème".

La plate-forme ne donne pas non plus d'explications sur ses systèmes de recommandation et de sélection de produits mis en avant. Elle ne demande par exemple pas de vérification d'âge pour protéger les mineurs.

Dark patterns, le péché mignon

Surtout, Temu semble adorer les techniques dites de dark patterns, ces cheminements tortueux qui vous font abandonner l'envie de vous désinscrire ou d'aller au bout d'une démarche.

Ces dark patterns concernent également l'utilisation de faux compteurs de temps ou d'annonces de stocks limités pour forcer la main du consommateur en créant une pseudo situation d'urgence.

Pour ces différents dysfonctionnements et manquements au DSA, l'UFC-Que Choisir et les 16 autres associations demandent la correction des pratiques de Temu au regard de la réglementation européenne, le but étant que ces corections soient appliquées à l'ensemble des marchés de l'UE.

Source : UFC-Que Choisir