Après quelques péripéties de dernière minute ayant repoussé la date de lancement, la fusée européenne Vega-C a décollé jeudi à 18h20 heure locale depuis le port spatial européen de Kourou. Un peu plus de 100 minutes après le décollage, le satellite Sentinel-1C a été placé en orbite héliosynchrone à 700 km d'altitude.

Sentinel-1C entre dans le cadre du programme Copernicus de la Commission européenne pour l'observation de la Terre. Équipé d'un radar à synthèse d'ouverture en bande C, il est en capacité de fonctionner dans des longueurs d'ondes de jour comme de nuit, et par tous les temps.

AVUM+ pour plus de flexibilité

Le satellite a été injecté sur l'orbite cible par l'étage supérieur de Vega-C qui est une fusée à quatre étages de 35 mètres de haut. Les trois premiers étages ont propulsé le lanceur léger pendant près de sept minutes. Le quatrième étage AVUM+ a été allumé à trois reprises pour le déploiement de Sentinel-1C.

AVUM+ est capable de redémarrer jusqu'à sept fois afin de déployer des charges utiles sur trois orbites différentes au cours d'une même mission. Cela n'a pas été nécessaire pour la mission VV25 qui marquait le retour en vol très attendu du lanceur Vega-C.

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Une attente de deux ans pour Vega-C

Vega-C avait effectué son vol inaugural en juillet 2022. Au mois de décembre suivant, sa première mission commerciale avait connu un cuisant échec en raison d'une défaillance du deuxième étage Zefiro 40.

Deux ans après cet incident et alors que Vega a pris sa retraite en septembre dernier à l'issue de la mission VV24 pour le satellite Sentinel-2C, c'est donc le soulagement.

Le lanceur lourd Ariane 6 a accompli son vol inaugural en juillet et son premier lancement opérationnel est prévu en février 2025 pour placer sur orbite héliosynchrone le satellite d'observation militaire français CSO-3 (constellation Composante Spatiale Optique). Pour son accès autonome à l'espace, l'Europe peut à nouveau compter sur deux lanceurs.