Faciliter le retrait des véhicules diesel ou essence anciens et inciter à l'achat d'un véhicule électrique, tel était l'objectif initial de la prime à la conversion proposée jusqu'à présent par le gouvernement sous certaines conditions.

Cette année, elle a profité à 45 000 personnes s'étant débarrassées de leur véhicule thermique Crit'Air 3 et au-delà pour passer à un véhicule électrique ou essence récent, retirant autant de véhicules anciens du parc roulant.

Mais en ces temps d'austérité budgétaire et de recherche d'économies, elle ne survivra pas au projet de loi de finances 2025. Le gouvernement a bien décidé de la supprimer, selon des informations de BFMTV et du Figaro.

Incitation...à garder son vieux véhicule polluant

Pour 2025, seules deux aides seront maintenues : le bonus écologique (encore réduit l'an prochain) et le leasing social, dont les modalités seront revues pour éviter les débordements de l'enveloppe prévue comme ce fut le cas cette année.

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Cette fois, pas question de dépasser le milliard d'euros alloué pour ces deux aides mais déjà entamé par les dépassements de 2024, indique le Figaro, au point de faire déjà craindre à une chute des ventes dans un marché morose.

L'abandon de la prime à la conversion doit permettre de récupérer 150 millions d'euros sans trop malmener les autres dispositifs en place. En compensation des budgets réduits, le gouvernement veut promouvoir des certificats d'économie d'énergie pour soutenir la location de véhicules propres pour les ménages les plus fragiles.

Schizophrénie gouvernementale

Au sein du gouvernement, c'est un peu le grand écart entre ces réductions de tous ordres concernant l'accès au véhicule électrique et la volonté exprimée dans le dernier plan d'action climatique de faire en sorte que 66% des véhicules neufs vendus en 2030 soient des véhicules électriques.

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Et ce alors que l'industrie automobile européenne souffre et ferme des usines, les ventes de véhicules électriques n'étant pas suffisantes pour compenser l'abandon progressif du thermique, avec de lourdes amendes potentielles pour la non compensation des émissions de gaz polluants par leurs flottes.

Source : Le Figaro