Les ventes de véhicules électriques continuent de progresser mais à un rythme moins soutenu et l'objectif d'un arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs d'ici 2035 en Europe continue de faire débat même s'il a été validé par la Commission européenne.

Pour le gouvernement français, pas question de revenir en arrière et le soutien à l'industrie automobile va se renforcer pour faire accélérer la production et mieux résister face à la concurrence chinoise qui tend à tout écraser sur son passage.

Au moment même où le président chinois Xi Jinping réalise une visite officielle en France, et où la question de la concurrence chinoise sur le secteur automobile et ailleurs sera vraisemblablement abordée, un contrat vient d'être signé entre le gouvernement français et l'industrie automobile pour renforcer la transition vers les motorisations électriques.

Un nouveau point d'étape en 2027

Dans le nouvel accord, l'objectif principal reste le même, à savoir pouvoir produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides par an en France, mais il ajoute un point d'étape avec une volonté de parvenir à vendre 800 000 véhicules électriques à partir de 2027, contre un peu plus de 200 000 en 2022 et 300 000 véhicules en 2023, et d'atteindre les 100 000 ventes de véhicules utilitaires annuelles également pour 2027, contre moins de 20 000 unités en 2022.

voiture recharge electrique

Alors qu'ils tendent à reproduire les schémas classiques du thermique en lançant de lourds et onéreux SUV électriques, ce qui finit par être contre-productif économiquement et écologiquement, les constructeurs sont attendus sur des stratégies de conception de véhicules électriques légers et une capacité à proposer des modèles pouvant descendre sous les 20 000 euros.

Le gouvernement indique par ailleurs vouloir garder un oeil sur le secteur automobile et organiser des réunions régulières pour identifier les points de faiblesse et contribuer à y remédier afin de ne pas laisser la concurrence étrangère en profiter pour s'imposer

Agir sur les points de faiblesse du secteur

L'effort s'annonce donc conséquent alors que l'adoption marque légèrement le pas, et le gouvernement s'engage de son côté à poursuivre sa stratégie d'incitations financières et de dispositifs de soutien (bonus écologique, leasing spécifique, retrofit...), avec un ajustement au fil du temps et de la baisse attendue des prix des véhicules électriques, tout en poussant à l'essor de nouvelles technologies comme la filière hydrogène.

D'autres aspects doivent également être renforcés comme la création d'un véritable marché de l'occasion des véhicules électriques (encore compliqué actuellement) ainsi que sur l'électrification des flottes d'entreprise (encore minotaire) et la poursuite de l'équipement en points de charge sur l'ensemble du territoire, le projet restant de disposer de 400 000 bornes de recharge d'ici 2030.

Source : AFP / Le Figaro