Ce lundi, on apprenait que le conseil d’administration de la société de jeux vidéo Gameloft rejetait en bloc l’offre formulée par le géant des médias Vivendi, soutenant ainsi la famille Guillemot dans sa résistance face à ce qui est perçu comme une agression. La famille Guillemot a, en parallèle, augmenté sa participation pour dépasser les 20 % de capital et les 28 % de droits de vote. De quoi calmer une bonne fois pour toutes les ardeurs du groupe de Vincent Bolloré ? Pas vraiment…
Le géant des médias a, au contraire, accentué la pression. Il vient en effet de relever son offre de 20 %, proposant désormais 7,20 euros par action, au lieu de 6 euros initialement. En parallèle, celui-ci a augmenté sa participation dans l’autre société des frères Guillemot, à savoir Ubisoft. Il détient désormais 15,66 % du capital, contre 14,9 %. La famille fondatrice possède de son côté environ 9 %. Les regards se tournent désormais vers les autres gros actionnaires de Gameloft, que sont les fonds Allianz, Amber Capital, DNB et Fidelity. Ils cumulent environ 30 % du capital. La famille Guillemot les a mis en garde contre une possible déstabilisation des équipes créatives et dirigeantes de Gameloft, très attachées à l’indépendance de leur société, et contre l’appétit d’un groupe Vivendi, qui n’a rien à apporter au secteur du jeu vidéo.