Le groupe Volkswagen subit toujours les effets du scandale des émissions de gaz polluants truquées par un logiciel lors des tests d'émission pour assurer un maintien dans les normes et de nouvelles plaintes de propriétaires de véhicules pourraient encore le toucher en vue d'obtenir un dédommagement.
Pis, son CEO, Matthias Müller, qui a remplacé Martin Winterkorn en septembre 2015, est visé par plusieurs plaintes aux Etats-Unis qui affirment qu'il était potentiellement au courant de l'existence du logiciel truqueur depuis 2006 au moins, quand il était responsable de projet chez Audi.
Des documents et courriers affirment qu'il connaissait la quasi-impossibilité de respecter les normes US sur les émissions d'oxyde d'azote à cette date mais ils ne comportent pas suffisamment d'éléments pour affirmer que l'actuel CEO était au courant de la solution du logiciel truqueur qui serait utilisé à partir de 2008 aux Etats-Unis.
L'investigation menée outre-Atlantique suggère que le principe du fonctionnement du logiciel truqueur date de 1999 et que pas moins de six versions du logiciel auraient été introduites au fil des années pour falsifier les mesures spécifiquement lors de la détection de contrôles d'émission.
Dès lors, l'enquête relève que les anciens dirigeants du groupe étaient forcément au courant de la pratique, alors que la responsabilité de la triche a été attribuée jusqu'à maintenant à un petit nombre d'ingénieurs qui ont sans doute joué les boucs émissaires.
L'enquête US relève enfin la mauvaise volonté du groupe allemand à coopérer avec les autorités mais aussi la destruction volontaire d'éléments à charge. Le constructeur allemand va donc avoir du pain sur la planche pour assurer sa défense.
En attendant, le groupe a dévoilé une ambitieuse stratégie tournée vers les véhicules électriques avec le lancement de nombreux modèles dans les prochaines années et une capacité de production de 2 à 3 millions de véhicules propres annuellement à partir de 2025.