Ce devait être l'une des grandes démonstrations technologiques des Jeux Olympiques de Paris : des taxis volants électriques évoluant au-dessus de Paris pour acheminer des voyageurs depuis les aéroports et les déposer sur des vertiports à proximité des grands sites des J.O.

La startup allemande Volocopter avait été choisie pour montrer les capacités de ses taxis volants électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL) Volocity, capables d'embarquer un passager et ses bagages, accompagnés d'un pilote avant d'imaginer des versions autonomes.

Faute des certifications nécessaires et face à une forte adversité s'inquiétant de l'impact environnmental et des nuisances, les taxis volants n'ont finalement pas survolé Paris et ont dû se contenter d'une courte démonstration de quelques minutes à Versailles.

Volocopter en dépôt de bilan

Les autorisations d'utilisation des vertiports ont désormais expiré et le groupe ADP (Aéroports de Paris) qui soutenait le projet donne déjà rendez-vous l'an prochain pour de nouvelles tentatives.

Volocopter VoloCity chateau de versailles jeux olympiques

En attendant, c'est la soupe à la grimace chez Volocopter. La startup s'est résolue à annoncer son dépôt de bilan faute de disposer des financements lui permettant de poursuivre normalement ses opérations.

Après Lilium, autre startup allemande prometteuse des taxis volants mais qui a évité in extremis la faillite, Volocopter est en quête d'investisseurs et prépare une restructuration qui doit lui permettre de rebondir d'ici quelques mois, sans doute en y laissant quelques plumes et talents au passage.

Les startups européennes cherchent des soutiens

La firme caresse toujours l'espoir de commercialiser son premier modèle, le Volocity, dans le courant de l'année 2025, sachant que d'autres engins volants sont dans les cartons, dont un pouvant transporter quatre personnes et un autre dédié au transport de cargaison.

taxi volant Volocopter ADP JO 2024

Toute la difficulté reste de trouver les premiers débouchés dans un contexte économique plus difficile et avec beaucoup de contraintes réglementaires. Et avec une concurrence grandissante d'autres marchés, comme la Chine, qui a aussi ses champions dans le domaine, comme Ehang.

Il faudrait une volonté politique pour soutenir le secteur et lui permettre d'aboutir, ce qui est encore loin d'être acquis, au risque de voir se perdre les efforts de ces dernières années et de laisser de nouveau d'autres blocs géographiques finir par prendre l'ascendant et s'imposer.

Source : BFMTV / AFP