La nouvelle a de quoi surprendre. Depuis plus d'une décennie, les systèmes d'exploitation Windows traitaient les disques SSD NVMe, pourtant ultra-rapides, comme de lointains cousins des vieux disques durs. Une conversion de commandes permanente créait un goulot d'étranglement invisible mais bien réel.

Des utilisateurs avertis ont découvert qu'un pilote natif, inclus dans les récentes versions de Windows Server 2025 et même Windows 11, pouvait être activé manuellement. Le résultat est une hausse des performances parfois stupéfiante, simplement en changeant quelques lignes dans le registre du système.

Pourquoi ce pilote change-t-il la donne pour les SSD ?

Le problème fondamental résidait dans la traduction. Jusqu'à présent, Windows forçait les commandes natives NVMe à être converties en commandes SCSI, une interface conçue à l'ère des disques à plateaux. Cette étape de traduction, bien que rapide, générait une latence et une surcharge CPU inutiles qui bridaient le matériel moderne. Ce nouveau pilote natif élimine complètement cet intermédiaire.

En communiquant directement avec le SSD dans son propre langage, le système réduit considérablement la latence et libère des ressources processeur. Les premiers benchmarks confirment cette théorie. Un utilisateur a ainsi vu le score global de son SSD SK Hynix bondir de 13% sur AS SSD, avec des pics de +22% sur des charges de travail spécifiques. C'est la fin d'un héritage logiciel qui n'avait plus lieu d'être.

Quels sont les gains de performance concrets observés ?

Les chiffres rapportés par la communauté sont éloquents et dépassent les simples optimisations. Les gains les plus impressionnants concernent les opérations d'écriture et de lecture aléatoires (4K), cruciales pour la réactivité du système d'exploitation et les temps de chargement en jeu. Les performances ne font pas qu'augmenter, elles explosent dans certains scénarios.

Samsung SSD

Un test réalisé sur une console portable MSI Claw équipée d'un SSD Crucial T705 4To a révélé une augmentation de 12% des vitesses de lecture aléatoire et une hausse incroyable de 85% des vitesses d'écriture aléatoire. Ces résultats, obtenus via une manipulation non officielle, démontrent le potentiel dormant au cœur de millions de machines équipées de SSD NVMe.

Faut-il se précipiter pour installer ce pilote ?

La prudence reste de mise. Activer ce pilote implique une modification du registre de Windows 11, une opération qui n'est jamais sans risque et peut, en cas d'erreur, rendre un système instable ou inutilisable. Il s'agit d'une manipulation pour utilisateurs avertis. De plus, des problèmes de compatibilité ont déjà été signalés avec des logiciels de gestion de SSD tiers, comme Samsung Magician ou Western Digital Dashboard, qui peuvent ne plus reconnaître le disque correctement.

Samsung SSD 03

Il est important de noter que Microsoft a initialement déployé ce pilote pour Windows Server, où les charges de travail comme les bases de données ou la virtualisation bénéficient le plus de ces gains. Pour un usage grand public ou pour le jeu, l'impact pourrait être moins perceptible. L'approche la plus sage est donc d'attendre un déploiement officiel de Microsoft, qui garantira la stabilité et la compatibilité pour un véritable pilote NVMe natif.

Boost SSD Windows 11 01

Boost SSD Windows 11 0

Foire Aux Questions (FAQ)

Quel est le principal problème que ce pilote résout ?

Il élimine une couche de traduction logicielle obsolète qui forçait les SSD NVMe modernes à communiquer via un ancien protocole (SCSI), ce qui créait de la latence et limitait leurs performances, en particulier sur les petites opérations de lecture/écriture.

Cette manipulation est-elle sans risque pour mon PC ?

Non. Modifier le registre Windows est une opération potentiellement dangereuse réservée aux utilisateurs expérimentés. Une erreur peut entraîner des dysfonctionnements du système. De plus, des incompatibilités logicielles avec les outils de gestion de SSD sont avérées.

Microsoft va-t-il intégrer officiellement ce pilote dans une future mise à jour ?

C'est très probable, mais aucune date n'a été communiquée par Microsoft. Étant donné les gains de performance et le fait que le pilote est déjà inclus dans le système, un déploiement à grande échelle semble être la prochaine étape logique pour l'entreprise.