Quelques semaines avant l'arrêt du support de Windows 10, il semblait que le panorama des systèmes d'exploitation de Microsoft se dirigeait vers une voie attendue : un passage généralisé à Windows 11, qui a récemment surpassé son prédécesseur en termes de parts de marché. Néanmoins, un invité inattendu a perturbé cette transition soigneusement planifiée. Windows 7, dont la prise en charge a été arrêtée en 2020, connaît un retour aussi inattendu qu'illogique, défiant toutes les normes de développement logiciel.

Quelle est l'ampleur de ce retour inattendu ?

Les chiffres, fournis par la société d'analyse StatCounter, sont sans appel. En l’espace de deux mois, cet ancien système d’exploitation de Microsoft, lancé en 2009, a plus que doublé ses parts de marché mondiales, passant de 2,02 % en juillet à 5,2 % en septembre 2025. Si ce score reste modeste face aux géants que sont Windows11 (50,74 %) et Windows 10 (43,09 %), la dynamique est spectaculaire.



Ce rebond est particulièrement marqué en Asie, où l'OS a bondi de 2,32 % à plus de 10 % sur la même période. Un retour en force qui contraste avec la situation en France, où sa présence reste anecdotique, sous la barre des 3 %.

Comment expliquer ce phénomène à contre-courant ?

Ce regain de popularité n'est probablement pas le fruit d'une vague de nostalgie. L'explication la plus plausible est d'ordre pragmatique et économique, et révèle une fracture numérique persistante. Un rejet des exigences matérielles de Windows 11 qui rendent des millions de PC obsolètes ? Certainement en partie.



Les experts suggèrent que ce pic d'utilisation provient de la réactivation de parcs informatiques vieillissants dans des entreprises, des administrations ou des établissements scolaires, notamment en Asie. Faute de moyens pour renouveler le matériel, ces structures remettent en service d'anciennes machines qui fonctionnent encore sous Windows 7, leur système d'origine. Il ne s'agit donc pas d'un choix délibéré des utilisateurs, mais d'une contrainte matérielle et économique.

Quel est l'enjeu pour Microsoft et l'écosystème PC ?

Ce phénomène prouve une fois de plus le décalage entre la stratégie de Microsoft et la réalité d'un parc informatique mondial hétérogène. La firme de Redmond pousse agressivement ses nouveaux PC Copilot+, notamment les modèles basés sur l'architecture ARM, comme la solution idéale pour succéder à Windows 10. Elle incite au renouvellement du matériel plutôt qu'à la simple mise à jour logicielle.



Pourtant, le retour de Windows 7 démontre qu'une part non négligeable d'utilisateurs et d'organisations ne peut pas ou ne veut pas suivre ce rythme effréné. Cela pose un véritable défi à Microsoft, dont l'écosystème fragmenté entre plusieurs générations d'OS pourrait compliquer la transition et poser des risques de sécurité majeurs à l'échelle mondiale.

Foire Aux Questions (FAQ)

Est-ce que ce retour de Windows 7 est un mouvement mondial ?

Non, le phénomène est surtout concentré en Asie, où la part de marché a explosé. En France et en Europe, la progression est très marginale et l'utilisation de Windows 7 reste très faible.

Est-il dangereux d'utiliser Windows 7 en 2025 ?

Oui, très. Le système n'a plus reçu de mises à jour de sécurité de la part de Microsoft depuis janvier 2020 (à l'exception des entreprises qui ont payé pour un support étendu). L'utiliser aujourd'hui, surtout connecté à Internet, expose l'ordinateur et ses données à des risques très élevés de virus, de ransomwares et d'autres cyberattaques.

Microsoft va-t-il réagir à ce regain d'intérêt ?

C'est extrêmement improbable. La stratégie de Microsoft est entièrement tournée vers l'avenir avec Windows 11, l'IA et les PC Copilot+. Ce retour de Windows 7 est davantage perçu comme un symptôme des difficultés de migration d'une partie du parc mondial que comme le signe d'un marché viable pour cet ancien système d'exploitation.