La startup xAI espérait peut-être éteindre les critiques liées à l'utilisation de turbines à gaz pour alimenter en énergie son supercalculateur Colossus installé à Memphis en obtenant un permis d'utilisation du comté de Shelby mais ses adversaires n'ont pas lâché l'affaire.

Petit rappel : faute d'approvisionnement électrique suffisant, xAI a installé des turbines à gaz pour alimenter le supercalculateur donnant vie à l'IA Grok mais sans disposer de permis de la part des autorités sanitaires.

Le permis sur les tubines à gaz contesté

xAI avait considéré que ces turbines étaient de trop petite capacité pour nécessiter un permis. Cependant, des organisations gouvernementales avaient alerté sur la pollution de l'air générée par ces turbines à gaz dans une agglomération de Memphis déjà soumise à une forte pollution urbaine.

grok-x

L'entreprise avait finalement obtenu début juillet un permis d'utilisation valable pour 15 turbines à gaz, alors même que le site en comporte plus d'une vingtaine, mais en reconnaissant qu'elles sont de petite taille. Une mesure jugée insuffisante pour les opposants et qui ne tient pas compte des mois de pollution de l'air générés en amont.

Plusieurs organisations gouvernementales, mais aussi la NAACP, qui défend l'égalité des droits des personnes de couleur, contestent donc officiellement le permis pour les turbines à gaz, affirmant que les populations à proximité du site, en majorité des communautés afro-américaines, sont fortement impactés par les particules fines et les gaz émis.

Un nouveau front pour xAI

Dans leur contestation, elles affirment que les turbines à gaz ne sont pas correctement catégorisées et que les émissions constituent une violation des lois environnementales.

La NAACP lance l'anathème : "notre santé ne devrait pas être mise en danger entre les mains de milliardaires qui contournent les lois". Les turbines à gaz émettent des oxydes d'azote NOx et du formaldéhyde, dangereux pour la santé en favorisant les maladies respiratoires.

xAI réfute tout comportement délictueux et accuse ses adversaires de mener une querelle sans fondement et essentiellement motivée politiquement. Ce n'est pas le seul front à mener : entre les polémiques autour des remarques antisémites de l'IA Grok, la tendance de Grok 4 à se référer en priorité aux opinions d'Elon Musk et la nouvelle idée de compagnons IA sexualisés pour captiver les utilisateurs de son intelligence artificielle, les défis ne manquent pas.

Source : CNBC