La marque chinoise Xiaomi s’apprête à franchir une nouvelle étape logicielle avec l’arrivée imminente de HyperOS 3. Déjà installée sur ses téléphones les plus récents, cette interface maison poursuit son déploiement et marque une mise à niveau importante pour une large gamme d’appareils en s'appuyant sur le récent Android 16.
Officiellement annoncée pour le 28 août, elle devrait être déployée rapidement sur les modèles haut de gamme de la marque. Mais cette vague de nouveautés ne fera pas que des heureux, car une partie du catalogue restera volontairement en arrière-plan.
Une présentation attendue le 28 août
Les détails de la nouvelle surcouche ne sont pas encore connus mais Lu Weibing, dirigeant de Xiaomi, a déjà logiquement indiqué qu'elle sera plus réactive et fluide. Elle pourrait également adopter le design "glass" apparu chez Apple pour iOS 26. Xiaomi s'inspire très régulièrement des produits Apple et ce ne serait donc pas une surprise.
L’entreprise mise beaucoup sur ce lancement, car HyperOS représente pour elle une transition stratégique après des années passées à faire évoluer sa célèbre surcouche MIUI.
Désormais, l’objectif est de créer une base logicielle commune pour ses smartphones, tablettes, objets connectés et peut-être même ses véhicules intelligents, avec des passerelles permettant d'utiliser et de contrôler tous les produits depuis une même interface.
Quels appareils recevront HyperOS 3 ?
D’après les annonces, le déploiement commencera dès la fin du mois d’août sur les nouveaux modèles. Il s’étendra ensuite à d’autres smartphones et tablettes compatibles. Bien que la liste officielle ne soit pas encore complètement connue, les terminaux les plus récents et haut de gamme seront évidemment prioritaires.
Xiaomi 15 Ultra
Parmi eux, les Xiaomi 15, Xiaomi 15 Pro et Xiaomi 15 Ultra devraient être les premiers à embarquer directement cette nouvelle version. Les séries déjà implantées sur le marché, comme les Xiaomi 14 et certains Mi Pad, devraient également basculer progressivement vers ce système. Cela permettrait d’assurer une continuité logicielle et une homogénéité d’expérience entre les appareils les plus performants.
Reste une question centrale : à quel rythme sera effectué ce déploiement ? Comme souvent, il risque d’être progressif, avec des différences selon les marchés et les pays.
Des modèles populaires resteront sur la touche
Si la mise à jour fait figure de promesse pour de nombreux utilisateurs, certains risquent d’être déçus. Plusieurs sources confirment déjà qu’une part importante du catalogue ne recevra jamais HyperOS 3.
Parmi les exclus de cette transition, on retrouve notamment certains modèles à succès sortis il y a quelques années à peine, comme les séries Xiaomi 11, Redmi Note 12, Redmi K50 et Poco M5 / X5.
Ce choix stratégique, lié aussi bien aux performances matérielles qu’au cycle de support logiciel adopté par Xiaomi, met en lumière une réalité parfois difficile à accepter pour les utilisateurs : posséder un appareil populaire ne garantit pas pour autant une longue durée de suivi logiciel.
En pratique, cela signifie que de nombreux clients seront poussés, à terme, vers un renouvellement de leur smartphone ou vers l’adoption d’une tablette plus récente. Un scénario qui peut rappeler ce que d’autres fabricants, tels qu’Apple ou Samsung, pratiquent depuis longtemps avec leurs gammes respectives.
Une stratégie logicielle à long terme
Avec HyperOS, Xiaomi confirme vouloir bâtir une identité logicielle plus forte. L’idée n’est plus seulement de proposer un habillage esthétique de base Android mais d’imposer une plateforme complète.
Cela passe par une gestion optimisée des ressources, une meilleure intégration des services connectés et une continuité d’expérience entre les différents produits de la marque.
La philosophie derrière cette mise à jour vise à fidéliser les utilisateurs à travers un logiciel maison cohérent. Ce choix permet aussi à Xiaomi de mieux différencier ses appareils sur un marché très compétitif. Mais il entraîne aussi des interrogations sur la manière dont sera assuré le suivi, notamment pour les modèles de milieu de gamme.
L’entreprise joue une carte délicate : séduire les nouveaux acheteurs tout en assumant qu’une partie de ses clients devra se contenter de versions antérieures. Une méthode qui reflète une vision à long terme mais aussi une sélection stricte de son parc matériel.