La marque Xiaomi constitue l'un des fleurons de l'industrie high-tech chinoise mais elle n'est surtout connue en Europe que des technophiles prêts à acheter un smartphone en import et à procéder à des manipulations pour disposer d'un firmware international.
Xiaomi s'est hissé en peu d'années au rang de fabricant de smartphones influent en Chine grâce à ses smartphones à prix très attractif et à une stratégie visant à se faire connaître principalement par les réseaux sociaux, avec peu de dépenses marketing.
Après une croissance très (trop) rapide, Xiaomi a dû ralentir un peu la cadence sur les smartphones mais en a profité pour élargir son activité (via des partenariats) à un très grand nombre de produits électroniques, des batteries externes aux drones en passant par les caméras d'action ou les trottinettes électriques, et de nombreux accessoires ainsi que vers les produits de salon comme les téléviseurs.
Ayant désormais repris la maîtrise de sa croissance, Xiaomi commence à regarder hors de son seul marché national. Une première présence en Espagne en 2017 et l'arrivée de ses smartphones sur Amazon.fr avaient signalé son intention de se rendre plus visible en Europe et un lancement en France était attendu.
Il se concrétisera par l'ouverture d'une première boutique officielle le 22 mai à Paris, avant une extension à plusieurs villes plus tard. Xiaomi pourra ainsi donner une idée de l'ampleur de ses gammes de produits et mieux se faire connaître auprès du public français.
Ses smartphones, souvent bien finis et à petit prix, ont su attirer l'attention au-delà des frontières chinoises, malgré les problématiques de firmwares (en voie de résolution) et les bandes de fréquences manquantes pour un usage en Europe.
Cette ouverture à l'Europe doit aussi permettre à Xiaomi de ne pas rester coincé sur son marché national où la concurrence est très forte, et après une première phase d'expansion en Asie.
Cela peut aussi constituer un argument favorable pour son introduction en Bourse, actuellement à l'étude.