Les fabricants de smartphones chinois seront-ils les prochains à proposer des processeurs mobiles de leur propre conception dans leurs appareils mobiles ? Le groupe Huawei a ouvert cette voie avec sa série de processeurs Kirin alimentée par HiSilicon mais le site Digitimes souligne que la tendance pourrait s'accélérer.
Le groupe ZTE, qui a déjà évoqué des projets de processeurs mobiles personnalisés, aurait reçu le soutien financier du gouvernement chinois pour appuyer ses travaux de développement, avec une enveloppe de 2,4 milliards de yuans (350 millions d'euros) reçu d'un fonds national pour le développement des TIC.
Il se murmure que Lenovo pourrait lui aussi développer ses propres processeurs d'application ARM tandis que le groupe Xiaomi s'est rapproché de Leadcore Technology pour co-développer des SoC ARM qui seront présents dans certains de ses smartphones dès 2016.
Le gouvernement chinois ne cache pas son intention de soutenir son industrie high-tech et à terme de faire appel à ses propres technologies pour se passer de celles développées en Occident, avec leurs coûteuses royalties et les risques d'espionnage qui se révèlent bien réels au fil de la publication des documents fournis par Edward Snowden.
Les concepteurs de puces et fondeurs chinois, comme Spreadtrum qui arrivera en 2016 sur le noeud de gravure 10 nm, sont également en embuscade sur le marché des semiconducteurs pour atteindre un statut international et déplacer les équilibres du marché en leur faveur. Les perspectives des acteurs actuels (Qualcomm, MediaTek...) s'en voient donc d'autant plus menacées, à moins d'accepter de partager leur savoir-faire avec l'industrie chinoise...