La plan de restructuration Shift, voulu par le directeur général d'Alcatel-Lucent Michel Combes et dévoilé au mois de juin, doit modifier en profondeur le fonctionnement et la stratégie de l'équipementier pour redresser la barre après plusieurs années de résultats mitigées en se recentrant sur les réseaux de nouvelle génération.

Le grand projet, qui court jusqu'en 2015, doit aussi permettre de réduire significativement la pression d'une dette qui s'est accumulée et pèse lourd dans les comptes. Pour y parvenir, l'équipementier va céder certaines de ses activités, dont il espère obtenir 1 milliard d'euros, mais aussi réduire son effectif.

Alcatel Lucent logo  Et selon les quotidiens économiques, ce sont 15000 postes qui pourraient être détruits prochainement dans le monde, sur un ensemble de 72000 salariés (à fin 2012), même si parallèlement, le groupe veut créer 5000 emplois en relation avec ses nouvelles priorités.

L'Europe devrait payer le plus lourd tribut avec 4100 emplois supprimés, selon le Figaro, tandis que le journal Les Echos indique que les sites français d'Alcatel-Lucent à Rennes et Toulouse vont être fermés, avec 900 suppressions d'emplois à la clé, tandis que les sites d'Eu d'Ormes seront cédés.

Après plusieurs années de tentative de stabilisation de la fusion entre Alcatel et l'américain Lucent, qui se sont révélées compliquées et ont eu leur lot de plans sociaux, Michel Combes doit assurer la relance de l'équipementier.

L'annonce de la récupération d'une partie des contrats du déploiement 4G de China Mobile et d'un partenariat avec l'américain Qualcomm sur la conception de mini-antennes relais 3G/4G pour les réseaux mobiles de demain vont dans le sens de ce renouveau.

Par ailleurs, les rumeurs d'un intérêt de Nokia Solutions and Networks (NSN) en vue d'un rapprochement qui fait l'objet de discussions entre les deux entreprises depuis des années ont relancé les spéculations des investisseurs sur une telle possibilité qui ferait naître un nouveau géant dans le secteur.

Source : Reuters