En début de mois, Larry Page et Sergey Brin, les cofondateurs de Google, ont annoncé leur démission du poste de président-directeur général et de la présidence d'Alphabet. C'est Sundar Pichai, le patron de Google, qui a pris la direction de la maison-mère de Google.

Dans une lettre adressée aux employés de Google, Sundar Pichai a assuré que la transition n'affectera pas la structure d'Alphabet, tout en ajoutant qu'il demeurera " très concentré sur Google et le travail en profondeur effectué pour repousser les limites de l'informatique et créer un Google plus utile pour tous. "

Comme beaucoup de géants américains du numérique, l'image de Google a été largement écornée au cours de ces dernières années avec la question de la fiscalité, la gestion des données personnelles, des enquêtes antitrust en cours ou encore des choix contestés en interne.

On se souviendra par exemple d'un imbroglio autour du projet Dragonfly. Ce prototype de moteur de recherche compatible avec les règles de censure des autorités en Chine a finalement été abandonné. Dragonfly avait soulevé une fronde d'employés de Google, tout comme des inquiétudes par rapport à l'utilisation de technologies d'intelligence artificielle développées par Google.

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Sundar Pichai avait du pain sur la planche et il en aura encore davantage désormais. D'après un document déposé auprès du gendarme américain de la Bourse et analysé par Bloomberg, il va toucher à partir de 2020, un salaire annuel de 2 millions de dollars, contre 650 000 dollars quand il n'était " que " patron de Google (sans compter les actions).

Il recevra en outre pour 240 millions de dollars en actions sur trois ans si les objectifs du groupe sont atteints. Un bonus de 90 millions de dollars en actions est également prévu le cas échéant. Pour le poids de lourdes responsabilités…

Rappelons que Larry Page et Sergey Brin demeurent les plus gros actionnaires du groupe et sont membres du conseil d'administration d'Alphabet.