La DGCCRF s'intéresse depuis deux ans au fonctionnement des plates-formes d'e-commerce et aux contrats les liant aux vendeurs. Un rapport a été transmis au ministère de l'Economie et des finances avec des éléments à charge qui conduisent maintenant le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à attaquer en justice le groupe américain Amazon pour abus de position dominante.

Amazon logo. Selon Le Parisien, le groupe d'e-commerce imposerait des clauses abusives engendrant "un rapport déséquilibré avec ses vendeurs" du Marketplace en échange de l'accès et de la visibilité permise par le portail, selon des rapports de force rappelant ceux de la grande distribution.

La répression des fraudes a ainsi constaté qu'Amazon pouvait modifier ses contrats à tout moment et imposer des clauses toujours plus contraignantes, parfois au péril de la santé financière des vendeurs.

Dans le même temps, toutes les problématiques relatives aux livraisons (paquets perdus ou abîmés, délais non tenus...) sont imputées aux vendeurs, Amazon se dégageant de toute responsabilité.

Sans compter enfin l'arbitraire de la suspension des comptes des vendeurs en cas de mauvais commentaires, même s'ils sont retirés ou corrigés par la suite, note Le Parisien.

Le gouvernement français attaque donc Amazon devant le tribunal de commerce de Paris et réclame une sanction de 10 millions d'euros. Dans le même temps, d'autres plates-formes, comme CDiscount ou Rue du Commerce, ont reçu des rappels à l'ordre, sans toutefois aller jusqu'à une assignation.

Source : Le Parisien