Le transfert de technologies vers la Chine peut aller loin pour préserver des parts de marché tout en satisfaisant la volonté du pays de gagner son indépendance dans les nouvelles technologies.

Il faut dire que les révélations sur les écoutes de la NSA et les divers moyens d'espionner aussi bien alliés qu'adversaires offrent un prétexte rêvé pour refuser telles quelles les technologies nord-américaines et imposer la conception de puces chinoises, tandis que les restrictions de ventes de puces américaines à la Chine pour ses programmes sensibles constituent aussi un moteur pour bâtir des alternatives.

Le gouvernement chinois n'hésite donc pas à financer toute initiative qui permettra à la nation de gagner son indépendance, par ses propres brevets ou grâce à des accords de licence croisés. Un partenariat de la société Hygon avec AMD, permettant l'exploitation de la propriété intellectuelle sur l'architecture x86 a ainsi conduit à la conception d'une gamme de SoC Dhyana extrêmement proches des processeurs AMD Epyc pour serveurs.

Ces puces sont tellement proches des originaux qu'il a suffi de moins de 200 lignes de code pour adapter son kernel Linux depuis celui des processeurs Epyc, note Ars Technica.

Les composants Dhyana restent destinés au marché national et devraient donc se retrouver dans les serveurs du pays, notamment pour répondre à la transformation numérique d'une grande partie de l'activité du pays

Source : Ars Technica