Les fréquences 4G, représentées par les bandes 800 MHz et 2600 MHz, ont été attribuées l'an dernier et constitueront la base des réseaux mobiles LTE français début 2013. Pour répondre aux énormes besoins à venir, elles ne seront pas les seules à être exploitées et les grandes instances internationales sont déjà en quête de nouvelles bandes spectrales.

Pour trouver de nouvelles ressources, il existe une autre possibilité : réaffecter les fréquences des réseaux 2G 900 MHz et 1800 MHz, alors que ces réseaux sont moins utilisés du fait du développement de la 3G. Pendant que la Commission européenne travaille à une harmonisation qui faciliterait la réaffectation de ces fréquences aux besoins 4G dans l'ensemble de la zone Europe, l'opérateur Bouygues Telecom s'est manifesté en France pour demander à l'Arcep la possibilité d'exploiter rapidement la 4G sur la bande 1800 MHz, actuellement toujours réservée à la 2G.


Toutes les ressources sont bonnes à prendre
ARCEP  L'opérateur veut aller vite pour utiliser la bande 1800 MHz comme complément au déploiement de la 4G sur les bandes 800 MHz et 2600 MHz, afin de proposer une couverture 4G étendue dans des délais brefs. L'Arcep prend acte de cette demande et lance une consultation publique qui va durer jusqu'au 28 septembre 2012 pour recueillir les avis des acteurs du marché.

La consultation est aussi l'occasion de demander aux exploitants des fréquences 900 MHz et 1800 MHz de faire un bilan de l'utilisation de ces ressources. L'Arcep, sans préjuger des conclusions à venir, note que  la réaffectation de la bande 1800 MHz aux besoins de la 4G n'est pas une nécessité impérative pour le lancement des offres commerciales.

Elle rappelle également que " dans un délai de huit mois à compter de la réception de cette demande [de Bouygues Telecom], l'Autorité notifie au demandeur la conclusion de son réexamen ainsi que, le cas échéant, les nouvelles conditions d'autorisation qu'elle envisage pour l'utilisation des fréquences " et qu'elle doit prendre " les mesures appropriées afin que soient respectés le principe d'égalité entre opérateurs et les conditions d'une concurrence effective. "

Les trois opérateurs mobiles français n'ont pas caché leur intention de faire de la 4G un enjeu de poids pour se différencier face à Free Mobile avec l'ambition de proposer rapidement un réseau à très haut débit mobile quand le nouvel entrant doit encore bâtir son propre réseau qui ne couvre en 3G qu'un peu plus de 30% de la population.