La semaine dernière, l'homme d'affaires Elon Musk a tenté de donner un aperçu aussi réaliste que possible du projet de colonisation de la planète Mars en dévoilant ce que prépare son entreprise SpaceX et les défis techniques et financiers qu'elle va devoir affronter.

Si l'objectif de poser les premiers hommes sur Mars dès 2024 semble très optimiste, il fixe un calendrier et donne une direction à un chantier qui s'annonce pharaonesque mais qui n'est plus complètement théorique. Elon Musk en a d'ailleurs profité pour évoquer les premiers essais d'allumage du puissant moteur Raptor qui doit assurer les missions vers Mars d'ici quelques années.

Red Dragon

Mais il n'est pas seul à porter son regard vers la planète rouge et d'autres entreprises pourraient se lancer dans l'aventure prochainement. Ainsi, le CEO du groupe Boeing, Dennis Muilenburg, a confirmé l'intention de l'enteprise de s'intéresser aux possibilités d'exploration spatiale et de compter parmi les acteurs qui sont les premiers à être en mesure d'envoyer des humains sur une autre planète.

De façon un peu bravache, il a affirmé lors d'un événement à Chicago ayant pour thème l'innovation que le premier humain à mettre un pied sur Mars sortirait sans doute d'une fusée Boeing, suggérant que le groupe serait en mesure de déployer les technologies nécessaires et de construire les équipements avant SpaceX.

Boeing travaille avec la NASA sur le SLS (Space Launch System), un lanceur qui doit permettre des explorations spatiales lointaines et dont les moteurs-fusées RS-25 ont fait l'objet de tests d'allumage au printemps.

Le groupe était déjà derrière la conception de Saturn V, le plus puissant lanceur jamais créé et qui avait permis d'envoyer des hommes sur la Lune, et il participe comme SpaceX aux missions de ravitaillement de la station spatiale internationale ISS.

Avant de commencer à coloniser la planète Mars, c'est le tourisme spatial qui devrait représenter l'opportunité à moyen terme la plus pertinente, avec des voyages sub-spatiaux et des stations spatiales touristiques en orbite basse.

Source : Bloomberg