L'arrivée de Free Mobile en tant que quatrième opérateur du marché français de la téléphonie mobile a marqué un certain nombre de bouleversements dans le secteur. Les prix bas de ses offres et la mise en avant de forfaits sans engagements ont créé des mouvements importants de clients et réduit brutalement l'activité des autres acteurs, les obligeant à revoir en urgence leur modèle économique.

Cela est passé par des plans de départs volontaires et une refonte des relations avec les sous-traitants. Les centres d'appel ont fait partie des éléments en partie sacrifiés par les opérateurs et le SP2C, syndicat des professionnels des centres de contact, avertissait deux mois après le lancement de Free Mobile du risque de perte de 10 000 emplois dans le secteur.

Deux ans plus tard, le SP2C publie des chiffres venant confirmer son pessimisme initial. Publiés par le JDD, ils indiqueraient que le secteur a détruit 4000 emplois sur un an et que 4000 autres devraient disparaître à fin 2014.

La chute d'activité du secteur pourrait être de 20 à 25% cette année et représenter un recul allant jusqu'à 500 millions d'euros tandis que le nombre de salariés a été réduit de 15% sur deux ans. Même si son président ne jette pas la pierre à Free Mobile, il constate les bouleversements du secteur et leur conséquence : une délocalisation des centres d'appels à l'étranger.

Un sujet sensible pour le gouvernement mais dont l'effet d'inertie reste difficile à contrer rapidement. Le JDD rappelle qu'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, doit rencontrer les syndicats et faire le point sur le soutien des emplois des centres d'appels en France.

Source : Le JDD