Finalement, la mesure devant permettre aux forces de l'ordre de suspendre temporairement la localisation d'un contrôle routier dans des applications comme Waze ou Coyote a été supprimée du projet de loi d'orientation des mobilités.

Initialement, il était prévu d'occulter pendant une durée comprise entre 3 heures et 24 heures, la rediffusion de messages d'alerte prévenant des utilisateurs d'applications communautaires de la présence d'un contrôle dans une zone donnée.

La disposition visait en particulier des contrôles pour la lutte contre l'alcoolémie, les stupéfiants, la criminalité, mais pas pour les contrôles de vitesse.

L'association " 40 millions d'automobilistes " se réjouit de l'abandon par le gouvernement de " l'interdiction de signalement des contrôles routiers " et argue que la disposition aurait " ouvert la porte à des mesures plus étendues d'interdiction des signalements routiers. "

" L'État a compris qu'interdire la diffusion ponctuelle des signalements routiers revenait non seulement à mettre sur pied une usine à gaz, mais aussi à formuler une véritable déclaration de guerre contre les usagers de la route, déjà pris à la gorge par une quantité astronomique de mesures les mettant en difficulté au quotidien et impactant directement leur mobilité et leur pouvoir d'achat. "

Cela ne veut pas dire pour autant que la mesure - qui avait été annoncée par le gouvernement en début d'année - est définitivement abandonnée. Elle pourrait ressurgir à la faveur d'un climat social plus apaisé.

Présenté en conseil des ministres (PDF), le projet de loi d'orientation des mobilités prévoit toujours d'autres mesures en rapport avec le renforcement de la sécurité routière (suspension du permis de conduire en cas d'infraction pour usage du téléphone tenu en main, éthylotest anti-démarrage en cas de récidive de conduite sous l'influence de l'alcool...).