Pour son onzième et dernier lancement de l'année, Arianespace a utilisé une fusée russe Soyouz depuis le Centre Spatial Guyanais. À bord, une charge utile d'une masse de 3,5 tonnes au décollage. Un succès avec la mise en orbite réussie du satellite d'observation militaire CSO-1, pour le compte du Centre National d'Études Spatiales (CNES) et de la direction générale de l'Armement (DGA) du ministère des Armées français.

Dans le cadre du programme d'armement MUSIS (Multinational Space-based Imaging System), CSO-1 est le premier élément de la composante spatiale optique. Un deuxième suivra en mai 2020, puis un troisième en octobre 2021 qui sera lancé à bord d'Ariane 6.

Sur orbite héliosynchrone à 800 km d'altitude, CSO-1 remplira - tout comme ultérieurement CSO-3 - une mission de type reconnaissance, alors qu'à 480 km d'altitude (et ainsi une résolution deux fois plus importante), ce sera une mission de type identification pour CSO-2.

Le satellite CSO-1 va permettre des prises de vues 3D (prises de vues en mode stéréoscopique) et l'acquisition d'images dites à très haute résolution (résolution au sol d'environ 35 cm ; information publique communiquée) dans les domaines visible et infrarouge. Cet appui d'opérations militaires pourra se faire de jour comme de nuit. Son contrôle d'orbite autonome va en outre faciliter le travail des opérateurs au sol, et amène sa durée de vie à dix ans minimum.

Le ministère des Armées vante " une qualité image sans équivalent en Europe " grâce à des innovations technologiques dans " la fabrication du télescope de grand diamètre et des plans focaux ", en plus de la capacité de prendre davantage d'images par orbite et plus d'images par jour.

" CSO-1 est l'appareil photo le plus gros et le plus complexe jamais développé en Europe qui a la capacité de faire des clichés ultraprécis de jour comme de nuit alors qu'il se déplace à 25000 km/h au-dessus de nos têtes et à une distance d'environ 800 km au-dessus de la scène qu'il doit photographier ", écrit Thales Alenia Space qui a fourni l'optique.

CSO-1

Les satellites CSO vont prendre la succession des satellites militaires HELIOS II. Il est prévu une ouverture à des partenaires européens de la France (échanges bilatéraux). C'est déjà le cas avec l'Allemagne, la Suède et la Belgique, puis prochainement l'Italie.